Auteur : Dellinger, Bruno
nb de pages : 192
Catégorie : Témoignage
Résumé officiel
" La souffrance à l'état pur m'habite. [..] Le soleil de septembre réchauffe mes muscles et mon visage endoloris : je n'arrive pas à y croire. Je fais l'expérience d'une horreur que je ne souhaite pas à mon pire ennemi : celle de la mort vivante. ". Temps new-yorkais : soleil et ciel bleu. Le 11 septembre 2001 au matin, Bruno Dellinger se rend à son travail, comme d'habitude. Comme d'habitude, il rentre dans l'immense hall du World Trade Center, insère son pass électronique, prend l'ascenseur et accède au 471 étage où se trouve sa société. Soudain, un choc d'une violence inouïe ébranle le bâtiment. Un premier avion s'écrase sur une des deux tours. Un autre ne tardera pas à pulvériser la seconde. Ce n'est pas seulement le World Trade Center qui disparaît, mais aussi la confiance en l'humain. Un récit incontournable sur un événement qui a changé la face du monde.
Mon avis
Je suis tombée sur ce livre par hasard, lors d'une bourse aux livres, et j'ai tout de suite été tentée : j'aime les USA depuis toujours, et cet épisode de leur histoire me touche beaucoup. Lorsque j'ai visité New York en 2005, j'ai été bouleversée par le site du WTC, de voir les immeubles alentour encore en l'état, les vitres soufflées, la chapelle de l'autre côté de la rue décorée par les hommages du peuple américain.
L'événement en lui-même occupe peu de place dans ce livre, tout va très vite. Ce qui importe ici c'est plutôt l'état d'esprit de ce survivant, et sa reconstruction après un événement de cette ampleur qui influe autant sa vie.
On trouve également dans ce livre une comparaison pertinente des modes de pensée et de fonctionnement américain et européen. J'ai d'ailleurs relevé un passage qui me parle particulièrement :
Ce qui différencie l'Amérique du reste du monde, c'est que, peut-être pour la première fois dans l'humanité, un peuple a créé une organisation sociale qui n'est plus fondée ni sur l'ethnie, ni sur la naissance, ni sur la religion, ni sur l'appartenance à un sexe plutôt qu'à un autre, ni sur les castes, ni sur l'histoire. Une utopie qui tente de se débarrasser de ces Janus à double face, tantôt ange, tantôt démon, qui plongent comme l'Ancien Monde leurs racines dans l'aube des temps. On est reparti de zéro et dans cette nouvelle société, cette société moderne, tous les repères traditionnels, dits ou non dits, de l'Ancien Monde s'écroulent donc. C'est à ne compter que sur notre valeur individuelle que Victoria et moi avons dû nous adapter.p. 148
En revanche, je n'ai pas été séduite par le style de l'auteur. Je l'ai trouvé par moments très emphatique, et pas toujours sur des détails vraiment intéressants (comme lorsqu'il déplore la perte de son bambou, écrasé avec le reste de son bureau). J'imagine que lorsqu'on est victime d'une telle catastrophe, des détails incongrus nous reviennent parfois en mémoire pour y rester, mais je cherche encore l'intérêt d'une telle remarque.
Et j'avoue avoir eu la plus grande difficulté du monde à finir les 30 dernières pages. D'ailleurs, moins d'une heure après, je ne me souviens plus de quoi ça parle.
J'étais intéressée de lire l'histoire d'un survivant, mais quelque part, cet homme était un privilégié avant l'attaque, PDG de son entreprise, et garde certains réflexes de privilégiés. Je crois que j'aurais préféré lire l'histoire de quelqu'un plus proche de moi : un simple employé, par exemple.
Une déception donc.
Lien vers l'article sur mon blog - N° 1 dans le challenge ABC 2012
Ma notation
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