Auteur : Hideko Ise
nb de pages : 40
Série : one-shot
Catégorie : album jeunesse
Résumé personnel
Un petit garçon rencontre une nouvelle élève à son cours de
violoncelle. Elle joue bien mieux que lui, qui a reçu son instrument à
la mort de son chien. Elle sympathise de manière un peu brutale avec lui
mais ils ne se séparent plus. Elle est dans la compétition, lui est dans
le souvenir de son chien.
La situation se retourne à
l'annonce d'un concert de soutien pour les rescapés du tremblement de
terre de Kôbe. La petite fille vient de là-bas. Si elle est si
perfectionniste, c’est parce qu'elle y a tout perdu. Aux répétitions,
ils apprennent à faire corps avec les centaines de violoncellistes grâce
au vieux monsieur. Lui aussi a tout perdu à Kôbe, même son instrument.
Celui qu'il a avec lui ? C'est celui d'un vieil ami, mort. Le jour
du concert arrive, chacun vient avec son histoire...
Mon avis
Un bel album qui me mettait l'eau à la bouche depuis un moment. Édité
chez Nobi Nobi, ce n’est pourtant pas avec cet album que la maison
s'est fait connaître. Ce livre fait partie de la collection Hors Collection
où plusieurs auteurs japonais se côtoient dans une ambiance
miyizakienne. 1000 vents, 1000 violoncelles est attirant dès la
couverture mais aussi très troublant. Les visages ne sont pas clairement
dessinés et on ne les jamais de face, comme si la musique transportait
le trait et la couleur vers un sujet plus léger... ou plutôt plus
commun.
Un regard plein d'innocence et de douceur sur un événement très
marquant et violent pour la société japonaise. Pas une seule fausse note
aussi bien dans les dessins que dans la traduction. Les enfants
s'enferment dans leur jardin secret et font corps avec la nature pour
mieux l'apaiser. Un conte aussi bien pour les enfants que les adultes où
l'on réfléchit sans le savoir sur l'importance de la vie et de la mort.
Je ne sais pas quoi dire de plus. Il aurait très bien pu se vendre en complément avec l'artbook Magnitude 9.
Le trait est juste : pas besoin d'identifier réellement les personnages
car ils doivent se confondre les uns dans les autres. Les couleurs sont
douces et jouent le contraste chaud / froid avec brio. L'aquarelle fait
penser un sentiment de diffusion et reproduit à merveille la musique et
le monde de l'enfance.
Lien vers l'article sur mon blog - N° 2 dans le challenge ABC 2012
Un livre-album avec des aquarelles, c'est ça ?
RépondreSupprimerJe ne lis que très rarement les Art-books, le dernier étant un livre sur Allan Lee (illustrateur des oeuvres de Tolkien - je n'ai d'ailleurs toujours pas fait l'article !) Je ne m'y retrouve pas, je les trouve souvent superbes, mais il me manque l'apport des mots.
En tout cas, c'st un article surprenant et qui donne envie de pousser plus loin la recherche.
Oui c’est ça, un album jeunesse avec des illustrations faites à l'aquarelle. C'est vrai que le support texte n'est pas très poussé, mais c'est vraiment pour ça qu'on veut en savoir plus sur cet événement !
SupprimerPour la mention de Magnitude 9, il n'y a que des images dedans d'après mes souvenirs. Comme si l'illustration se suffisait à elle-même pour exprimer nos sentiments. Ça fait plus portfolio qu'autre chose par contre, mais l'idée de base de reverser les dons à une association a su toucher beaucoup de monde.