lundi 9 janvier 2012

1000 vents, 1000 violoncelles de Hideko Ise


Auteur : Hideko Ise

nb de pages : 40

Série : one-shot

Catégorie : album jeunesse




Résumé personnel

Un petit garçon rencontre une nouvelle élève à son cours de violoncelle. Elle joue bien mieux que lui, qui a reçu son instrument à la mort de son chien. Elle sympathise de manière un peu brutale avec lui mais ils ne se séparent plus. Elle est dans la compétition, lui est dans le souvenir de son chien.
La situation se retourne à l'annonce d'un concert de soutien pour les rescapés du tremblement de terre de Kôbe. La petite fille vient de là-bas. Si elle est si perfectionniste, c’est parce qu'elle y a tout perdu. Aux répétitions, ils apprennent à faire corps avec les centaines de violoncellistes grâce au vieux monsieur. Lui aussi a tout perdu à Kôbe, même son instrument. Celui qu'il a avec lui ? C'est celui d'un vieil ami, mort. Le jour du concert arrive, chacun vient avec son histoire...



Mon avis

Un bel album qui me mettait l'eau à la bouche depuis un moment. Édité chez Nobi Nobi, ce n’est pourtant pas avec cet album que la maison s'est fait connaître. Ce livre fait partie de la collection Hors Collection où plusieurs auteurs japonais se côtoient dans une ambiance miyizakienne. 1000 vents, 1000 violoncelles est attirant dès la couverture mais aussi très troublant. Les visages ne sont pas clairement dessinés et on ne les jamais de face, comme si la musique transportait le trait et la couleur vers un sujet plus léger... ou plutôt plus commun.
Un regard plein d'innocence et de douceur sur un événement très marquant et violent pour la société japonaise. Pas une seule fausse note aussi bien dans les dessins que dans la traduction. Les enfants s'enferment dans leur jardin secret et font corps avec la nature pour mieux l'apaiser. Un conte aussi bien pour les enfants que les adultes où l'on réfléchit sans le savoir sur l'importance de la vie et de la mort.

Je ne sais pas quoi dire de plus. Il aurait très bien pu se vendre en complément avec l'artbook Magnitude 9. Le trait est juste : pas besoin d'identifier réellement les personnages car ils doivent se confondre les uns dans les autres. Les couleurs sont douces et jouent le contraste chaud / froid avec brio. L'aquarelle fait penser un sentiment de diffusion et reproduit à merveille la musique et le monde de l'enfance.


Lien vers l'article sur mon blog -  N° 2 dans le challenge ABC 2012



Un album sur la solidarité et le pouvoir de la musique à lire de toute urgence !

2 commentaires:

  1. Un livre-album avec des aquarelles, c'est ça ?

    Je ne lis que très rarement les Art-books, le dernier étant un livre sur Allan Lee (illustrateur des oeuvres de Tolkien - je n'ai d'ailleurs toujours pas fait l'article !) Je ne m'y retrouve pas, je les trouve souvent superbes, mais il me manque l'apport des mots.

    En tout cas, c'st un article surprenant et qui donne envie de pousser plus loin la recherche.

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    1. Oui c’est ça, un album jeunesse avec des illustrations faites à l'aquarelle. C'est vrai que le support texte n'est pas très poussé, mais c'est vraiment pour ça qu'on veut en savoir plus sur cet événement !

      Pour la mention de Magnitude 9, il n'y a que des images dedans d'après mes souvenirs. Comme si l'illustration se suffisait à elle-même pour exprimer nos sentiments. Ça fait plus portfolio qu'autre chose par contre, mais l'idée de base de reverser les dons à une association a su toucher beaucoup de monde.

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