Auteur : Soljenitsyne Alexandre
nb de pages : 761p
Catégorie : Littérature russe
Résumé officiel
Il fallait tout le génie du grand Alexandre Soljenitsyne pour faire d'un pavillon d'hôpital pour cancéreux situé dans la petit ville de Tachkent le creuset d'un roman à la portée universelle. Car c'est bien ce lieu improbable, mais où il avait vécu pour y être lui-même soigné, que l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch et de La Maison de Matriona a choisi comme théâtre du livre qui, plus que tout autre sans doute, a établi sa réputation de grand écrivain. Le lecteur s'y trouve immédiatement absorbé par une fresque intime, dramatique et pourtant pleine d'espoir qui dépeint une série de personnages pittoresques et parfois dérangeants, mais toujours émouvants. Un ancien détenu, un médecin, un ex-membre du KGB, une femme de ménage... Ils sont unis, malgré leurs différences, par l'humilité de leur humaine condition. Tout ce petit monde, qui va débattre et trouver en soi de prodigieuses ressources de vie, est dépeint avec une puissance d'évocation, un réalisme saisissants. "Qu'est-ce qui fait vivre les hommes?", c'est à cette éternelle question que Soljenitsyne a voulu répondre dans ce monumental, dans cet incomparable roman.
Mon avis
Quand j'ai choisi ce livre ma maman a sifflé en haussant les sourcils et m'a prévenue "Oula, Soljenitsyne : c'est du lourd!" Et, comme (presque) toujours, elle avait raison.
En effet, quand Soljenitsyne décide de décrire la vie d'un pavillon d'hôpital, il se fait la promesse de ne laisser aucun personnage de côté, de fouiller dans chaque vie et de raconter un bout de leur histoire. Cette omniscience m'a un peu perdue au début de la lecture: je ne savais plus qui était qui (d'autant que je n'étais pas habituée au sonorité russe des noms et prénoms). Cependant, au fil des pages, chaque personnage a trouvé sa place dans ma tête et m'a prise par un p'tit bout de coeur pour suivre son histoire parfois émouvante, d'autre fois révoltante mais toujours compliquée comme l'est la condition de l'être humain et son éternel besoin de (sur)vivre.
761 pages de vie, de politique, d'amour, de débats existentiels, de critiques du corps médical, mais aussi d'inquiétudes, de souffrances et malgré tout d'espoir...
La fin de cette lecture me laisse mélancolique. J'ai une grande pensée pour toutes les personnes qui se battent contre le quotidien fragile d'une maladie et qui chaque jour, espèrent vivre demain...
N° 1 dans le challenge ABC 2012.
Même si je n'ai pas tout suivi, même si le sens de certains débats politiques m'a complètement échappé, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui me rappelle encore une fois que la vie est faite pour être vécue pleinement.
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