nb de pages : 110
Catégorie : Théâtre
Résumé officiel ou personnel
Dans Fin de partie il y a déjà cette notion d'immobilité, cette notion d'enfouissement. Le personnage principal est dans un fauteuil, il est infirme et aveugle, et tous ces mouvements qu'il peut faire c'est sur son fauteuil roulant, poussé par un domestique, peut-être un fils adoptif, qui est lui-même assez malade, mal en point, qui marche difficilement. Et ce vieillard a ses parents encore, qui sont dans des poubelles, son père et sa mère qu'on voit de temps en temps et qui ont un très charmant dialogue d'amour.
Nous voyons deux êtres qui se déchirent, qui jouent une partie comme une partie d'échecs et ils marquent des points, l'un après l'autre, mais celui qui peut bouger a peut-être une plus grande chance de s'en tirer, seulement ils sont liés, organiquement, par une espèce de tendresse qui s'exprime par beaucoup de haine, de sarcasme, et par tout un jeu. Par conséquent, il y a dans cette pièce - qui est à un niveau théâtral absolument direct, où le style est d'une absolue simplicité -, il y a cette espèce de jeu qu'ils se font l'un à l'autre, et qui se termine aussi d'une façon ambiguë parce que le suspense dérisoire de la pièce, c'est ce fils Clov, partira-t-il ou non? et on ne le sait pas jusqu'à la fin.
Je dois dire aussi que c'est une pièce comique. les exégètes de Beckett parlent d'un "message", d'une espèce de chose comme ça. Ils oublient de dire le principal, c'est que c'est une chose qui est une découverte du langage, de faire exploser un langage très quotidien où chaque chose est à la fois comique et tragique.
Roger Blin
Mon avis
Je persiste à croire que le théâtre ça ne se lit mais, mais ça se regarde. Et Fin de Partie de Samuel Beckett m'en donne la preuve. Il est très difficile de donner un avis constructif sur une telle oeuvre. Fin de Partie, c'est l'histoire d'un cycle qui recommence sans fin, c'est l'histoire de l'absurdité du monde, exprimée par ces personnages que sont Nagg, Hamm, Clov, et Nell, enfin, c'est une histoire qui n'a pas de chute. Beckett bouleverse les codes en faisant une pièce dont l’intrigue est réduite à néant. Ses personnages sont insignifiants, leur identité n'est que sommairement évoquées, impossible de s'attacher à eux. Malgré seulement 110 pages de texte, la lecture m'a parue interminable, tant le sujet est difficile. Je ne dirais pas que j'ai aimé ou que je n'ai pas aimé, ce serait assez dérisoire finalement. Non, en vérité, je reconnais le talent de l'auteur de Oh! Les beaux jours, qui m'avait déjà beaucoup intriguée, et je dois dire que la lecture de ces deux pièces me suffit amplement. Peut-être qu'une adaptation pourrait me faire changer d'avis, mais j'en doute.
Voir aussi cette chronique sur mon blog - N° 2 dans le challenge ABC 2012
Ma notation
Seulement 3/5 parce que ça m'a vraiment emballée...
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