dimanche 26 février 2012

Des vents contraires, Olivier Adam, [petitsmotspassants]

Auteur : Adam, Olivier

nb de pages : 282

Série :unique

Catégorie : contemporaine






Résumé officiel ou personnel

Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Anderen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Il espère faire peau neuve par la grâce d'un retour aux sources et s'installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est donc Paul Anderen ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leur vie.


Mon avis

Il n'y a qu'Olivier Adam pour écrire des romans à partir de sujets si difficilement envisageables. Déjà dans Je vais bien ne t'en fais pas, on a du mal à imaginer une telle douleur et une telle mise en scène. Avec Des vents contraires, c'est pareil. Tout au long du roman, une question revenait sans arrêt dans ma tête : "Et si ça m'arrivait à moi ? " Paul, le père de famille dit que c'est l'absence qui est plus insupportable que l'ignorance. Je crois que pour ma part ce serait l'inverse, comment vivre quand on ne sait pas ? Et si le lecteur s'attend à un peu de répit avec la fin du roman, sans espérer pour autant de "happy end" mais une fin plutôt positive, Olivier Adam va le décevoir. Car si on s'attendait à un dénouement plus... spectaculaire, ce n'est pas pour autant que les choses vont s'arranger pour les personnages. Ce n'est que le début d'un autre long et difficile combat. 

J'aime l'atmosphère des romans d'Olivier Adam, très visuelle (pas étonnant que ses romans soient adaptés au cinéma), très sobre aussi.  Seuls ses scénarios me laissent un peu dubitative. Pourtant cela n'a rien enlevé au plaisir que j'ai eu de lire ce texte. Un roman qui se lit en prenant son temps, pour s'imprégner de toute la douleur des personnages. 

Petit extrait : "  Dans la pièce d'à côté, Manon avait sorti ses puzzles et tentait de réunir Blanche-Neige et ses sept nains, Marie, Toulouse et Berlioz et pas moins de cent un dalmatiens. J'ai tenu une dizaine de minutes encore, sous le cuir le sable s'était changé en béton. J'ai enlevé les gants et je suis allé prendre une douche. Au passage, j'ai jeté un œil aux enfants, la petite s'en sortait comme un chef, la filmographie complète de Walt Disney recouvrait les tapis du salon; bien sagement assis à son bureau, Clément feuilletait le Grand Livre des arbres. Il pouvait rester des heures plongé dans ce bouquin, passant d'une espèce à l'autre au gré des continents. J'ai posé ma main sur son épaule, mon menton sur ses cheveux et on a fait un bout de chemin ensemble, les bords de mer succédaient aux montagnes, le sable orange aux terres brunes, les champs de fleur aux forêts sombres."

A lire également si vous aimez Olivier Adam : La messe anniversaire.


N° 2 dans le challenge ABC 2012


Ma notation


Bon tout simplement !

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