samedi 31 mars 2012

L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde






Auteur :Fforde Jasper

nb de pages :387

Série :Oui

Catégorie :policier, science fiction








Résumé officiel

Dans le monde de Thursday Next, la littérature fait quasiment office de religion. A tel point qu'une brigade spéciale a dû être créée pour s'occuper d'affaires aussi essentielles que traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits. Mais quand on a un père capable de traverser le temps et un oncle à l'origine des plus folles inventions, on a parfois envie d'un peu plus d'aventure. Alors, lorsque Jane Eyre, l'héroïne du livre fétiche de Thursday, est kidnappée par Achéron Hadès, incarnation du mal en personne, la jeune détective décide de prendre les choses en main et de tout tenter pour sauver le roman de Charlotte Brontë d'une fin certaine...

Mon avis

Délirant, génial, drôle... L'imagination de Jasper Fforde ne semble pas avoir de limites. Ce fut un régal de lire cet opus! J'ai hâte de suivre les aventures de Thursday next...

Lien vers l'article sur mon blog - N° 14 dans le challenge ABC 2012


Ma notation




A = Admirable ou Absolument immanquable

"Delirium" de Lauren Oliver (Felina).


Auteur : Lauren Oliver.

Nb. de pages : 452.

Série : Delirium.

Catégorie : Dystopie, Jeunesse.










Résumé officiel ou personnel


Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »


Mon avis

Je suis une fan du genre, que j'ai découvert l'année dernière, mais le début est vraiment trop stéréotypé, genre "Uglie". Une adolescente arrive a une année charnière de sa vie dans une société futuriste. Elle doit subir une "intervention" qui la rendra adulte. Mais bien sûr elle est différente de la majorité des jeunes de son âge, même si rien ne la distingue particulièrement, au début. Et elle va finir par se rebeller face au système. Donc comme je le disais la première partie ne m'a pas enthousiasmée plus que ça. L'auteur pose ses personnages et l'univers dans lequel ils évoluent. Lena m'a un peu exaspérée dans le sens ou l'auteur décrit énormément son ressenti et ses sensations. Un peu ça va, au bout d'un moment ça devient un peu nombriliste peut-être, non? La réflexion de base de "Délirium" est (...).

Lien vers l'article sur mon blog - N° 5/26 dans le challenge ABC 2012.


Ma notation


C = Correct ou Clapotant

Pensez à vos libellés, à droite... : votre pseudo + la(les) catégorie(s) [il suffit de cliquer dans la liste] Merci de ne pas créer de libellés ! Si vous voulez en ajouter un, demandez.

Fondation, Le cycle de Fondation, 1 d'Isaac Asimov

Auteur : Isaac Asimov

nb de pages : 402

Série : Le cycle de Fondation

Catégorie : Science-fiction





Résumé personnel

L’Empire qui entre dans son 13e millénaire règne sans partage sur la galaxie. Mais Hari Seldon, savant psychohistorien prévoit sa chute dans 300 ans, ce qui amènera une période de ténèbres de 30 000 ans. Afin de réduire cette période à 1000 ans, il propose de créer une Fondation regroupant les connaissances humaines afin qu'elles ne soient pas perdues. C'est au confins de la Galaxie qu'il va mettre son projet en route provoquant de nombreuses opposition...

Mon court avis

Ce classique de la science-fiction m'a laissée de marbre. Le principe de base partait bien et était prometteur mais petit à petit mon intérêt pour cette histoire a baissé pour faire place à l'ennui. Il faut dire qu'une grande partie du livre est centrée sur des des intrigues politiques, militaires puis commerciales et que cela parle beaucoup ! On se croirait parfois dans une pièce de théâtre.
À l'origine, l'auteur avait écrit ce roman sous forme de nouvelles qui furent ensuite regroupées en un seul livre. Chaque partie est différente de l'autre et l'on suit, sur 150 ans d'après ce que j'ai compris, des protagonistes différents, les psychohistoriens d'abord, les encyclopédistes ensuite, des maires, des marchands ou des princes-marchands. Du coup, il n'y a pas de véritable histoire (à part le blabla dont j'ai parlé) et de personnages marquants.

Ces personnages forment une masse nébuleuse et je n'ai pratiquement retenu aucun nom.

Le style de l'auteur est peut-être ce qui m'a été le moins pénible. En effet, il est simple à lire, ne part pas dans des explications trop alambiquées et le livre se lit facilement et très vite. Heureusement, car je n'aurais pas pu continuer, autrement.
En conclusion, rendez-vous raté en ce qui me concerne avec cette fameuse Fondation. J'ai eu l'impression de perdre mon temps à le lire et il est clair que je ne lirai pas les autres tomes.

Lien vers l'article sur mon blog -  N° 7/26 dans le challenge ABC 2012


Ma notation


vendredi 30 mars 2012

Ordalie de Cécile Ladjali


Auteur : Cécile Ladjali

nb de pages : 200

Série : one-shot

Catégorie : contemporain





Résumé personnel


Zackharian habite chez son oncle, instituteur et ancien membre du NSDAP, et sa tante, femme au foyer parce qu’il est orphelin de guerre. Il déménage en Hongrie après la chute d’Hitler en Allemagne et vit avec ses deux cousins et son idole, Ilse. C’est ce que le narrateur nous explique au début de son histoire, quand il regarde en direct la chute du mur de Berlin. Des photos d’Ilse sont éparpillées chez lui et elle semble beaucoup compter pour elle. Rien ne laisse présager que Zackkharian, le photographe, était ce qu’il a été. Au départ une simple amourette d’adolescent perdu, il passera sa vie à aimer sa cousine Ilse et à désirer sa voisine, qui accepte les traitements masochistes de son amant. Ilse est un modèle en tout pour Zak’ : élève modèle, philosophe et poète, le narrateur ne peut s’empêcher de l’aimer de plus en plus fort. Et d’être de plus en plus jaloux.
 
Car Ordalie, c’est aussi en parallèle une histoire d’amour fulgurante et houleuse d’Ilse et de Lenz, un juif allemand qui se bat contre son passé et contre cette présence d’Ilse qu’il désire et rejette. Ils sont complémentaires mais aussi antagonistes. Ils s’étouffent mutuellement mais ne peuvent s’empêcher de se voir. Alors que Zak’ n’a d’yeux que pour sa déesse, au point d’en devenir mauvais avec sa propre amante, Ilse et Lenz auront une succession d’idylle et de ruptures. Opposition de pensée (elle veut un engagement politique, il veut un lieu reculé pour mieux observer la société ; elle veut une vie d’indépendance, il veut une famille ; ils sont rongés par la solitude, mais ne peuvent vivre ensemble). Sous cette intrigue se cache un autre jeu : celui d’une parade amoureuse entre Ilse et Zak’.


Mon avis

Un roman inspiré de la vie de deux personnes réelles. De deux artistes qui se sont aimés si forts qu'ils se sont détruits.

On sent du Nancy Huston dans l’écriture de Cécile Ladjali. Un modèle pour elle ou simplement un état d’esprit similaire ? je pencherai pour le second. Ladjali utilise des tournures de phrases propre à elle, qui déstabilisent. Que dire alors du prénom Ilse ? On lit volontiers « Il se » à la place et on se retrouve avec des phrases étranges ou amusantes. Je ne pense pas que ça soit anodin.
L’histoire en elle-même est dure et légère à la fois. On sent que l’art et les orphelins sont des sujets qui lui tiennent à cœur. Cette plongée dans son univers m’a donné envie de connaître davantage certains de ses livres.

L’auteur a fait un travail intéressant sur les dialogues : quand un seul personnage parle, il y a un tiret mais le texte est rentré dans le paragraphe. Quand deux personnages parlent, il y a retour à la ligne et alinéa, mais sans tiret. Le seul moment où deux personnages ont des tirets se trouve dans les derniers chapitres, quand Ilse et Lenz se retrouve une dernière fois comme amant. On a l’impression qu’ils ont atteint le paroxysme de l’art et qu’enfin leurs voix se distinguent pour former un tout. Ensuite tout redevient normal : pas de marque de ponctuation, les personnages appartiennent au texte mais on peut glisser sur eux comme s’il s’agissait d’une narration et non d’un discours direct.

Pas un coup de cœur, mais une agréable découverte. Il est vrai que l’histoire a du mal à décoller, mais par curiosité j’irai faire un tour du côté de La Chapelle Ajax pour confirmer ou infirmer cela.


Lien vers l'article sur mon blog -  N°9 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


B = Bon tout simplement

Le Grimoire, Kim Wilkins (Livr0ns-n0us)



Auteur : Kim Wilkins

Nb de pages : 640

Série : livre unique

Catégorie : Fantastique, Religion-Esotérisme










Résumé officiel

Pendant des siècles, les magiciens ont tenté de consigner dans des grimoires les formules et les rites permettant d'invoquer les démons. Dans le Londres de l'époque victorienne, le plus ambitieux d'entre eux, Peter Owling, avait conçu un livre pour contraindre le Prince des Ténèbres, Satan en personne, à lui accorder l'immortalité.
On le retrouva mort, nu, un fragment de son manuscrit maintenu sur sa poitrine par une dague enfoncée dans le cœur. De nos jours, à Melbourne, Lucien Humberstone et ses amis férus de magie noire, essaient de reconstituer le grimoire maudit, dont les différentes parties ont été dispersées de par le monde. Seuls trois étudiants en littérature victorienne peuvent empêcher le pire : Holly, Prudence et Justin, que pourtant tout sépare.
Sauront-ils se faire suffisamment confiance pour comprendre ce pacte satanique vieux de plus de cent ans et éviter que le monde ne soit à jamais bouleversé ?

Mon avis

Lorsque j'ai trouvé ce livre à 1€ lors d'une des ventes organisées par la bibliothèque de Beaune (où j'ai d'ailleurs fait mes stages deux ans de suite), j'ai foncé. La quatrième de couverture ressemblait fort à la recette d'un roman qui me plairait : un mystérieux grimoire, des vieux manoirs plein de chauve-souris, des mages maléfiques, de l'amitié et une bonne dose de frissons, "voilà qui m'a l'air sympathique !" me suis-je tout de suite dit. "Pas terrible", voilà un terme qui résume davantage cette lecture...

Pourquoi tant de haine me direz vous, alors que des avis  tous plus positifs les uns que les autres pullulent sur le net ? Et bien déjà parce que je me suis un peu ennuyée lors de cette lecture. L'intrigue, sans être incroyablement originale, est plutôt efficace, mais l'impression que ce récit comportait au moins 200 pages de trop (au moins) ne m'a plus quitté dès le premier tiers du roman. J'ai réellement souffert des longueurs dans l'histoire des trois étudiants. Certes, le style détaillé et clair permet de s'immiscer dans leur quotidien, de vivre les évènements ahurissants à leurs côtés avec le même étonnement et la même impatience mais j'ai trouvé certains passages vraiment poussifs ou inutiles. Ne parlons même pas de la traduction à pleurer, qui multiplie les erreurs de de pronoms personnels ("vous" se transforme plusieurs fois en "tu" dans la phrase suivante, et réciproquement). En revanche, j'ai beaucoup aimé l'histoire de Peter Owling et de Christian, un jeune orphelin terriblement beau recueilli par ce dangereux excentrique pour servir de sacrifice lors du rite qui lui accorderait la vie éternelle. L'ésotérisme est bien manié, les rites convaincants et les démons particulièrement réussis (sauf Satan, affublé de ses traditionnelles petites cornes et de ses pattes de bouc). 

Les deux époques se mélangent de manière plutôt harmonieuse et l'on suit avec plaisir (du moins au début) la progression des trois jeunes protagonistes, bien loin des stéréotypes du héros. Le côté très humain (et donc faillible) est bien exploité, mais le triangle amoureux qui se construit n'est ni une surprise, ni une valeur ajoutée à cette histoire. Pour tout vous dire, certaines scènes dégoulinaient tellement d'une ridicule tension sexuelle que cela en devenait comique. Écrivain Harlequin, sort de ce corps ! Je pourrais reprocher à l'auteure d'avoir essayé de jouer sur tous les tableaux et de n'y être que très moyennement parvenue. Le grimoire est un méli-mélo de romance érotique, mystère ésotérique, chronique de vie et intrigue fantastique, mais ne brille jamais vraiment dans aucune de ces voies. Un  point positif pour la fin qui se révèle assez glauque, bien loin de l'happy ending à laquelle on aurait pu s'attendre après ce récit plein de ficelles.

Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas passé un extraordinaire moment de lecture même si tout n'est pas à jeter. Mon avis est plutôt tiède pour ce roman mais il n'est pas exclu que je lise d'autres titres de l'auteure. Disons juste que celui-ci ne restera pas sur mon étagère...


L'article sur mon blog : Livr0ns-n0us (n° 11 dans le challenge ABC 2012)

Ma notation

Un roman bien trop long qui part dans tous les sens... et s'y perd un peu.

Delirium - Lauren Oliver (de Meldc)



Auteur : Lauren Oliver

nb de pages : 452

Série :Delirium

Catégorie : Science Fiction, Jeunesse












Résumé officiel ou personnel

Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »


Mon avis

Vivre sans amour, certains trouvent cela dur. Ce doit certainement l'être quand aucune émotion, aucune forme d'affection n'est permise. C'est ce qui arrive aux personnages de ce livre. Pour être bien certain qu'ils ne se mettront pas à "s'aimer les uns les autres" (quelle idée !), on leur fait même subir une toute petite opération du cerveau. Parfois elle échoue et les patients atteints deviennent fous… mais c'est quand même préférable à attraper une maladie amoureuse !
Les autorités ont de très bonnes raisons d'agir ainsi : ils se sont rendus compte que les sentiments excessifs nuisaient à la vie en communauté. C'est finalement beaucoup plus simple de gérer une population qui se laisse guider, qui ne se révolte jamais et qui ne risque pas de répéter l'histoire de la guerre de Troie en tombant amoureux des mauvaises personnes.
Ils ont tellement bien lavé le cerveau des citoyens qu'ils sont tous persuadés que cette manière de vivre est idéale. Y compris le personnage principal…

Vous l'aurez compris, nous sommes dans une distopie. Encore une fois un monde où les dirigeants ont cherché des solutions pour rendre le monde meilleur, solutions qui paraissent aberrantes à nos regards extérieurs et qui ne tarderont pas à voler en éclats sous l'impact des personnages principaux.
Chaque chapitre de ce livre s'ouvre sur une citation d'un ouvrage de propagande de ce monde particulier, que ce soit sous forme de comptines ou de leçons édifiantes. On en vient à comprendre comme il est facile de manipuler les gens dès lors qu'on leur apprend une certaine manière de fonctionner depuis leur prime enfance.
Lena a donc grandi dans ce monde. Elle a hâte de subir son opération et de ne plus prendre le risque d'éprouver des sentiments. Tout le monde a l'air tellement plus heureux ainsi. En tout cas, personne ne se plaint d'être malheureux.
Je dois avouer que ce personnage m'a irrité. Elle passe son temps à tergiverser avant d'agir, à avancer puis reculer, à ne pas savoir prendre une décision… Alors, certes, ce n'est sans doute pas facile de se libérer d'un carcan qui pèse sur toute une société, et ses hésitations sont sans doute compréhensibles, mais j'aurais préféré, je crois, qu'elle ait plus d'audace.
Il y a évidemment une histoire d'amour dans le roman, même si les personnages font tout pour l'éviter, mais elle n'est pas non plus au centre du livre, elle sert juste de déclencheur pour faire avancer les événements.  Il est d'ailleurs amusant de voir comment les gens qui gravitent autour du personnage principal perçoivent cette relation.
La fin est particulièrement frustrante, parce qu'elle donne forcément envie de lire la suite (qui vient de sortir) et cela à l'issue d'une accélération certaine du rythme. La dernière partie du livre est très prenante : à partir du moment où certaines décisions sont prises, l'histoire avance enfin.
Je suis donc très curieuse de lire la suite, d'autant que j'imagine qu'elle nous permettra de mieux comprendre cet univers tout en faisant place à des personnages plus affirmés.


N° 8 dans le challenge ABC 2012



Ma notation




Une histoire agréable malgré un personnage irritant