Auteur : Stefan Zweig
nb de pages : 94
Série : one-shot
Catégorie : classiques
Résumé officiel
Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le
champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste
qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué
depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de
ce paquebot de luxe aimeraient bien percer.
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, " pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ".
Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges.
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, " pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ".
Mon avis
Un avis plus que mitigé sur ce
livre. Autant j'ai beaucoup apprécié le développement de la folie du
vrai héros et sa confrontation avec l'autre joueur d'échecs, autant la
construction de la narration à la manière des vieux récits a un peu fait
retomber mon enthousiasme. A la manière de certains textes du 19e
siècle, un narrateur témoin d'une scène ou d'une conversation va être au
cœur de l'histoire. Il va avoir le rôle du lecteur qui reste extérieur à
toute forme de folie. Un premier récit commence et au moment où on
pense que le point d'orgue est atteint, un deuxième personnage arrive et
se présente comme le vrai protagoniste. Bien souvent plaintif et
cherchant à attirer la pitié, ici Stefan Zweig joue avec cette structure
pour nous amener un sujet très dur : le nazisme. C'est le seul moment
qui m'a semblé intéressant. Le reste ne paraît être que fioriture.
Pour terminer, la fin m'a parue trop brusque. On est réellement dans un autre type de récit qui sur certains aspects paraît très vieillot et sur d'autres reste très contemporain. C'est donc mitigée que je sors de cette lecture. La description de l'imaginaire comme seule porte de sortie pour ces victimes particulières du nazisme est vraiment très prenante. On sent l'escalade vers la folie, même durant la partie d'échecs finale. Mais je reste encore trop loin du texte pour réellement l'apprécier. Une autre forme de lecture, une trop forte habitude des récits de notre temps. En tout cas, vu la brièveté du roman (peut-on parler vraiment de ça ici ?), c’est une expérience à tenter. Pour donner un équivalent, la structure du récit m'a fait penser à Frankenstein.
L'écriture est simple mais elle va surtout à l'essentiel. Pas de fausse note dans cette traduction, tout est fluide. Elle aide sûrement à nous faire accepter l'inacceptable : la folie totale du personnage.
Lien vers l'article sur mon blog - N°7 dans le challenge ABC 2012
Ma notation
C = Correct
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