nb de pages : 109
Série :one-shot
Catégorie : roman
Résumé personnel
Le narrateur quitte son travail d'éditeur pour se consacrer entièrement à
 l'écriture. Sa femme est correctrice et pourra travailler directement 
avec lui à la maison. La vie coule tranquillement mais voilà qu'apparaît
 un nouveau voisin : un chaton. La propriétaire du pavillon ne veut pas 
qu'il reste, mais la famille adoptive arrive à l'intégrer tant bien que 
mal. La petite bouille du chaton, Chibi, arrive un jour sous les 
fenêtres de la maison du narrateur. Commence alors une histoire 
d'amitié, exempte de contacts physiques, mais qui se révélera plus forte
 que tout. L’humanité et ses problèmes sont mis de côté. Le chaton, 
comme envoyé des dieux, est mis au centre. La vie de ce jeune couple 
change... jusqu'à cet accident tragique.
Mon avis
Je vais commencer par saluer la traduction d'Elisabeth Suetsugu. Le
 texte se lit rapidement et on ne ressent aucune fausse note, un exploit
 pour les textes de langue rare. C'est le premier livre que je lis chez 
Piquier et cela m'a encouragée à lire plus de littérature asiatique chez
 eux à l'avenir.
Pour ce livre, il fallait une traduction parfaite
 car même si le sujet est simple, maintenir l'attention du lecteur est 
difficile pour peu qu'il soit un peu trop impatient. La finesse du style
 nous immerge dans une réalité alternative, pour le plus grand bonheur 
des amoureux des chats. Une belle histoire triste comme on les aime chez
 les Japonais.
Le Chat qui venait du ciel ne comporte aucun prénom, si ce 
n'est ceux des chats que nous allons croiser. Ce livre est une ode à 
cette race et à l'impact qu'elle a eu sur la vie de l'auteur. Si 
l'humanité est reléguée au second plan, nul besoin de la nommer. Ce 
roman nous invite à sortir du nombrilisme permanent des autobiographies 
habituelles. Si le sujet n'aura pas marqué tous ses lecteurs, les 
interprétations de cette œuvre sont multiples. On retrouve à la fois le 
chat comme envoyé divin, la question de l'affection (doit-on 
nécessairement avoir le contact physique pour apprécier un animal) mais 
surtout le deuil. Chibi est mis en parallèle du vieux propriétaire qui 
est mort. Le chaton représente une certaine image du Japon et comme un 
moyen d'oublier quelques temps l'Homme. Il y a bien des moments où le 
narrateur est obligé de revenir à des actions plus proches de l'être 
humain, mais nous apprenons au fil de l'intrigue que tout est lié au 
chaton (écriture, la vue sur l'orme, le jardinage, etc).
La mort 
de Chibi est très symbolique. Est-il vraiment mort écrasé ? Pourquoi 
a-t-il été retrouvé à l'endroit même où il avait été découvert par sa 
famille adoptive ? Nous nous attendions à un récit fermé mais le 
rebondissement final nous donne presque envie d'élucider la mort 
tragique de Chibi.
J'ai été -très- touchée 
par ce petit ouvrage. J'ai très bien compris les joies et les peines de 
tous les acteurs de ce livre et la question de remplacer le chat par un 
autre chat m'a semblé cruciale. On parle de Chibi comme d'un enfant dans
 ce roman. Les animaux de compagnie ne sont pas que là pour sortir de 
l'ennui, ils font partie intégrante de notre vie et nous nous attachons 
fortement à eux. La femme du narrateur n'a pas pu s'empêcher de 
"recueillir" un autre chaton qui a bien voulu pousser la porte du nouvel
 appartement. Elle a besoin d'un tampon pour ses émotions. Le narrateur,
 lui, n'arrive pas à oublier Chibi. Les anciens maîtres sont partis et 
le chaton enterré sous l'orme est maintenant seul au monde...
Lien vers l'article sur mon blog - N°4 dans le challenge ABC 2012
Ma notation

 
Ton avis me donne envie de lire ce petit récit qui me semble poétique comme je les aime!
RépondreSupprimerÇa me donne envie d'en savoir plus, même si le thème semble être propice à tirer quelques larmes!