mercredi 1 février 2012

Le Chat qui venait du ciel de Takashi Hiraide


Auteur : Takashi Hiraide

nb de pages : 109

Série :one-shot

Catégorie : roman




Résumé personnel

Le narrateur quitte son travail d'éditeur pour se consacrer entièrement à l'écriture. Sa femme est correctrice et pourra travailler directement avec lui à la maison. La vie coule tranquillement mais voilà qu'apparaît un nouveau voisin : un chaton. La propriétaire du pavillon ne veut pas qu'il reste, mais la famille adoptive arrive à l'intégrer tant bien que mal. La petite bouille du chaton, Chibi, arrive un jour sous les fenêtres de la maison du narrateur. Commence alors une histoire d'amitié, exempte de contacts physiques, mais qui se révélera plus forte que tout. L’humanité et ses problèmes sont mis de côté. Le chaton, comme envoyé des dieux, est mis au centre. La vie de ce jeune couple change... jusqu'à cet accident tragique.

Mon avis

Je vais commencer par saluer la traduction d'Elisabeth Suetsugu. Le texte se lit rapidement et on ne ressent aucune fausse note, un exploit pour les textes de langue rare. C'est le premier livre que je lis chez Piquier et cela m'a encouragée à lire plus de littérature asiatique chez eux à l'avenir.
Pour ce livre, il fallait une traduction parfaite car même si le sujet est simple, maintenir l'attention du lecteur est difficile pour peu qu'il soit un peu trop impatient. La finesse du style nous immerge dans une réalité alternative, pour le plus grand bonheur des amoureux des chats. Une belle histoire triste comme on les aime chez les Japonais.

Le Chat qui venait du ciel ne comporte aucun prénom, si ce n'est ceux des chats que nous allons croiser. Ce livre est une ode à cette race et à l'impact qu'elle a eu sur la vie de l'auteur. Si l'humanité est reléguée au second plan, nul besoin de la nommer. Ce roman nous invite à sortir du nombrilisme permanent des autobiographies habituelles. Si le sujet n'aura pas marqué tous ses lecteurs, les interprétations de cette œuvre sont multiples. On retrouve à la fois le chat comme envoyé divin, la question de l'affection (doit-on nécessairement avoir le contact physique pour apprécier un animal) mais surtout le deuil. Chibi est mis en parallèle du vieux propriétaire qui est mort. Le chaton représente une certaine image du Japon et comme un moyen d'oublier quelques temps l'Homme. Il y a bien des moments où le narrateur est obligé de revenir à des actions plus proches de l'être humain, mais nous apprenons au fil de l'intrigue que tout est lié au chaton (écriture, la vue sur l'orme, le jardinage, etc).
La mort de Chibi est très symbolique. Est-il vraiment mort écrasé ? Pourquoi a-t-il été retrouvé à l'endroit même où il avait été découvert par sa famille adoptive ? Nous nous attendions à un récit fermé mais le rebondissement final nous donne presque envie d'élucider la mort tragique de Chibi.

J'ai été -très- touchée par ce petit ouvrage. J'ai très bien compris les joies et les peines de tous les acteurs de ce livre et la question de remplacer le chat par un autre chat m'a semblé cruciale. On parle de Chibi comme d'un enfant dans ce roman. Les animaux de compagnie ne sont pas que là pour sortir de l'ennui, ils font partie intégrante de notre vie et nous nous attachons fortement à eux. La femme du narrateur n'a pas pu s'empêcher de "recueillir" un autre chaton qui a bien voulu pousser la porte du nouvel appartement. Elle a besoin d'un tampon pour ses émotions. Le narrateur, lui, n'arrive pas à oublier Chibi. Les anciens maîtres sont partis et le chaton enterré sous l'orme est maintenant seul au monde...


Lien vers l'article sur mon blog -  N°4 dans le challenge ABC 2012

Ma notation



Une petite vie qui vous rencontre, s'évapore et amène avec elle une réflexion sur l'affection.

1 commentaire:

  1. Ton avis me donne envie de lire ce petit récit qui me semble poétique comme je les aime!
    Ça me donne envie d'en savoir plus, même si le thème semble être propice à tirer quelques larmes!

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