mercredi 31 octobre 2012

"La tyrannie de l'arc-en-ciel - la route de Haut-Safran" de Jasper Fforde (Felina).


Auteur : Jasper Fforde.

Nb de pages : 589.

Série : La tyrannie de l'arc-en-ciel - tome 1.

Catégorie : Science-fiction.














Résumé officiel ou personnel

Bienvenue dans la Chromocratie ! Ici, les citoyens sont normaux, à la différence près qu'ils naissent Gris, Jaunes, Verts, Bleus, ou encore Rouges en fonction des couleurs qu'ils distinguent.

Le rôle de chacun dépend justement de cette singularité. Les Pourpres accèdent aux postes les plus agréables tandis que les Gris, incapables de discerner les nuances éclatantes, sont traités en esclaves. Et comme dans toute tyrannie digne de ce nom, les autorités veillent à ce que cet ordre soit respecté ! Edward Rousseau est un jeune homme Rouge sans histoire, promis à un bel avenir. Jusqu'au jour où un compagnon rencontré par hasard dans un train disparaît, dans l'indifférence la plus totale.
Dès lors, de mystérieux incidents l'interpellent : on lui confisque ses papiers, il apprend que le médecin de la ville est mort dans des circonstances étranges... Sa rencontre avec Jane, une Grise effrontée au nez exquis, va confirmer ses soupçons : ces évènements cachent une vérité effrayante. Qui réussira à la révéler sans y perdre la vie ?



Mon avis

Jasper Fforde. Tout un mythe. Avec sa série Thrusday Next totalement déjantée, son univers si particulier de la jurifiction, et son humour... so british. (Pour ceux qui n'arrivent pas à suivre, où qui se demandent "mais qui est Thursday Next?!?" - Eh bien, il est temps de se prendre par la main et de découvrir ces livres... Et vite! Pour les autres tant pis.) Il faut l'admettre, la barre est haute.


Mais comment fait l'auteur pour trouver ses idées? Néanmoins, le tour de force, c'est qu'il arrive à développer à partir de ces dernières, un univers et une histoire crédibles, sans se départir pour autant de cet humour qui le caractérise. Il faut admettre qu'en entrant dans cette société, pensée dans les moindres détails, où la couleur fait loi; il faut s'accrocher pour comprendre les subtilités et les conventions éthiques qui émaillent le récit. L'auteur laisse son libre arbitre au lecteur pour interpréter ce qu'il lit. Mais une fois que celui-ci s'est adapté, ça roule tout seul.



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Ma notation


B = Bon tout simplement

mardi 30 octobre 2012

Ma vie d'autiste de Temple Grandin (Frankie)

 Auteur : Temple Grandin

nb de pages : 198

Série : non

Catégorie : Témoignage, Autobiographie, Psychologie





Résumé personnel

Temple Grandin, née en 1947, a eu très tôt un comportement différent des autres enfants. Diagnostiquée autiste à une époque où ce handicap est encore mal connu, elle va arriver à le surmonter, grâce notamment à l'amour de sa mère et à la patience d'un professeur. Ayant remarqué que les "machines à serrer" employées sur les animaux de bétail leur procuraient un certain calme, elle a eu l'idée de l'essayer sur elle puis sur les animaux d'abattage. Grâce à son courage et sa ténacité, elle est devenu spécialiste internationale de produits agro-alimentaires.

Mon avis

C'est en voyant un reportage sur cette femme admirable que j'ai eu envie de lire son autobiographie sortie en 1986. Dans ce livre, Temple Grandin nous raconte son enfance ponctuée de colères, de renfermement sur soi, de besoin d'affection sans pouvoir l'exprimer, et l'incompréhension des autres face à ses réactions. C'est en fin d'adolescence qu'elle découvre que les machines à serrer servant à marquer les bêtes leur procurent un effet calmant et elle a l'idée de les utiliser sur elle. Elle fera de son expérience un atout et se tournera vers les métiers de l'agro-alimentaire pour en devenir une spécialiste de renommée internationale.

Mais, le livre n'est pas seulement une autobiographie de l'auteur. Il comporte également une approche scientifique de l'autisme (en préface et dans le récit), nous expliquant ses mécanismes, les façons de se comporter avec un enfant autiste, la façon de le soigner. De prime abord, cela semble moins intéressant mais j'ai finalement beaucoup aimé que Temple Grandin nous en parle de cette façon-là car cela nous permet de bien comprendre ce handicap de l'intérieur. En annexe, on trouve des grilles d'évaluation de l'autisme de Temple.

Temple Grandin est donc une personne qui m'a beaucoup touchée, dont j'ai admiré le courage et l'envie de dépasser son handicap. J'ai également beaucoup aimé sa mère, très à l'écoute de sa fille et un soutien (presque) sans faille.

En conclusion, une histoire vraiment intéressante sur une femme admirable. Et si vous voulez découvrir Temple Grandin et la façon dont elle est devenue une spécialiste renommée, lisez ce livre.


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Ma notation

dimanche 28 octobre 2012

Tout est sous contrôle de Hugh Laurie - miss bunny


Auteur : LAURIE, Hugh

nb de pages : 435


Catégorie : Thriller


Résumé officiel
On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé. On retrouve dans ce thriller aussi prenant qu'un livre de Robert Ludlum, aussi décapant qu'un épisode de Dr. House, le mauvais esprit salvateur de Hugh Laurie, au service d'une intrigue passionnante et d'un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt.

Mon avis

Voici le tout premier livre de ma PAL. Avant ce livre, je n'avais pas de PAL : j'empruntais à la bibliothèque au fur et à mesure, et quand j'achetais un livre, je le lisais dans la foulée. Et puis je me suis réinscrite à FL. Et j'ai découvert LA. Et ma PAL est née.

Quasiment deux ans après (si ce n'est plus, je perds un peu la notion du temps pour ce genre de choses), je l'ai enfin lu. Merci au challenge ABC 2012 qui m'a donné une raison de le lire.

A la base, je ne suis pas fan de Hugh Laurie. A vrai dire, à part House MD (que je n'aime pas) et un épisode de Friends, je ne connais pas vraiment cet acteur multi-casquettes. Et je ne suis pas, contrairement à beaucoup de mes amies, sensible à son charme.

Pourquoi l'avoir choisi alors ? Parce qu'il m'a été quasiment offert par FL lors de ma réinscription, et parce que j'étais un peu curieuse.

Autant le dire tout de suite, j'ai été assez déroutée par ce livre. Je l'ai trouvé parfois brouillon et difficile à suivre. Il faut dire que je ne suis pas une habituée de ce genre de livres, et du coup, c'était un peu compliqué pour moi. De plus, les histoires de complots, ça me passe un peu au-dessus alors bon...

Néanmoins, j'ai été assez captivée par les 3/4 du livre. L'humour, le ton, l'atmosphère m'ont séduite. L'atmosphère surtout. Nous sommes à l'époque moderne, et pourtant, il y a un je ne sais quoi de film noir des années 30 dans ce livre, avec une femme fatale très présente, un détective cynique et désabusé... Cet aspect-là m'a beaucoup plu.

Mais comme je vous le disais plus tôt, dès que ça tourne au complot et au trafic d'armes... je n'étais plus dedans. Et j'ai eu un mal fou à finir le livre. D'autant qu'à force, je mélangeais tous les personnages, je n'arrivais plus à me rappeler qui était qui et l'inconstance du personnage principal vis-à-vis de la gente féminine a achevé de me déplaire.

Il s'agit donc d'une lecture mi-figue mi-raisin, qui présente un début prometteur et une fin qui n'est pas, d'après moi, à la hauteur.

N° 20 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


samedi 27 octobre 2012

Quai d'Orsay Tome 2, Christophe Blain & Abel Lanzac

Auteurs : Christophe Blain & Abel Lanzac

nb de pages : 104 pages

Série : Quai d'Orsay, Chroniques diplomatiques

Catégorie : BD











Résumé officiel ou personnel

Arthur Vlaminck, le conseiller du ministre des Affaires étrangères en charge du langage, doit préparer les nouveaux discours du ministre. La crise du Lousdem est au coeur des préoccupations : les Américains menacent de déclencher une guerre à laquelle s'opposerait le gouvernement français. Le minisitre Taillard de Worms, s'apprête justement à prendre la parole à ce sujet au siège de l'ONU, à New York. Mais toute cette agitation ne semble guère perturber un nouveau hôte du Quai d'Orsay : un chat qui s'est pris d'affection pour le directeur de cabinet!

Mon avis


Génial! J'avais déjà un excellent souvenir du premier tome, et ce deuxième tome est encore plus amusant. Je l'ai lu en un peu plus d'une heure et j'ai beaucoup ri!
A lire de toute urgence.


http://piccolanay.blogspot.fr/2012/10/quai-dorsay.html -  N° 10 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


Génial! Encore mieux que le premier opus!

Le Bonhomme de neige, de Jo Nesbo



 Auteur : Jo Nesbø

Traduit du norvégien par Alex Fouillet

524 pages, Editions Gallimard (Série noire), 2008

Série : Enquêtes de l'inspecteur Harry Hole

Catégorie : Thriller (Policier)







Résumé

Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part, sorte de croquemitaine blanc, ses grands yeux noirs braqués sur les fenêtres du salon. Le lendemain matin, la mère a disparu, ne laissant qu'une écharpe rose entourée au cou du bonhomme de neige... Trop de femmes en Norvège, depuis des années, n'ont plus donné signe de vie dès la première neige. Harry Hole reçoit une lettre qui lui annonce d'autres victimes. D'une sobriété étonnante, l'inspecteur va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur son territoire. L'enquête le conduira jusqu'au gouffre de la folie.

Mon avis

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, le style était parfois alambiqué et j'ai loupé quelques repères temporels qui m'ont obligée à revenir consulter certains débuts de chapitres.
Et puis l'intrigue a fait son œuvre et j'ai littéralement dévoré la deuxième moitié du bouquin. Je crois que j'aimerai lire d'autres titres pour en savoir plus sur cet étrange inspecteur Hole – même s’il est quand même un peu stéréotypé, ce énième inspecteur qui a du mal avec la hiérarchie, a fichu sa vie personnelle en l’air et n’en est que plus performant au boulot.
Comme j’aime énormément les pays nordiques, c’est toujours un plaisir de lire un livre dont les événements se déroulent dans ces régions, d’autant plus qu’ici, l’atmosphère hivernale est presque un personnage à part entière de l’intrigue.


N° 17/26 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


B = Bon suspens

jeudi 25 octobre 2012

Les Terres chaudes, de Colette Vlérick


 Auteur : Colette Vlérick

280 pages, Éditions Presses de la Cité (2010)

Série : Les terres chaudes, tome 1

Catégorie : Historique, Roman « de terroir »









4e de couverture

Les Le Gall, dont les ancêtres ont prospéré grâce à la culture du lin, continuent d'accroître leurs biens en exploitant des fraiseraies. Lorsqu'en 1903 un départ d'émigrants est organisé pour le Canada, Blanche, la fille aînée, décide de tout quitter. Elle veut reconstruire sa vie, loin des siens et du secret qui la lie à sa soeur : la vérité sur la mort de leur frère. Pour la jeune femme, infirme, l'exil sera rude dans les vastes plaines canadiennes. Eugénie, la cadette, épouse un voisin du village. Au nom des Le Gall, elle perpétue et développe la culture des fraises. Année après année, la vie réservera aux deux soeurs joies et coups durs. Longtemps elles se demanderont ce qui les réunira. La réussite ? Le chagrin ? Ou ce secret qui pèse sur elles depuis toujours ?

Mon avis

Mon avis est totalement subjectif, pour des raisons personnelles. Connaître l’auteure et une partie du processus qui a abouti à ce livre, c’est une impression très particulière – et parfois un peu inquiétante : et si je n’aimais pas ce livre écrit par une amie ?
Dès les premières pages, mes inquiétudes se sont évanouies.
Les personnages sont attachants, l’équilibre parfait entre péripéties familiales et éclairage historique sur ce début de XXe siècle : la société traditionnelle bretonnante, la culture des fraises en Bretagne – la naissance d’institutions qui ont façonné notre société –, la colonisation des immensités canadiennes, les progrès technologiques et les conséquences de la guerre…
J’ai plongé avec délices dans les aventures canadiennes de Blanche tout en suivant le quotidien 100 % breton d’Eugénie, deux sœurs pas si dissemblables que leur vie pourrait le faire supposer : la terre, la famille, c’est leur point de repère immuable, leur ancrage au milieu d’un monde qui semble s’agrandir vertigineusement, mais auquel elles savent s’adapter pour en tirer le meilleur parti.
Le second tome, Rue Frézier, bouclera cette épopée autour d’une époque, d’une région, tout en ouvrant des horizons. Je rêve de lire, un jour, les aventures de Corentin qui incarne finalement l’essence de cette famille : de solides racines bretonnes qui ont trouvé un terreau fertile au Canada pour partir à la conquête du monde entier.


N° 16/26 dans le challenge ABC 2012


Ma notation


A = Aventure d'Ouest en Ouest

La Cité des Jarres d'Arnaldur Indridason (Frankie)

 Auteur : Arnaldur Indridason

nb de pages : 327

Série :oui (Les enquêtes de l'inspecteur Erlandur)

Catégorie : Policier





Résumé personnel

Quand l'inspecteur Erlandur est appelé sur une scène de crime, il croit être devant un de ces meurtres "typiquement islandais, un truc bête et méchant". Mais tout se complique quand il mène son enquête et qu'il découvre des secrets cachés depuis des dizaines d'années...

Mon court avis


Un polar classique mais très bien ficelé. Ce n'est pas un thriller haletant mais il tient très bien la route et on a envie de savoir le dénouement. S'il n'y a pas de scènes gores, certaines sont bien dérangeantes quand même, à commencer par les secrets mis à jour.

Erlandur est un personnage de flic classique, fatigué, qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour faire avancer son enquête.

L'Islande en arrière-plan est comme un personnage à part entière avec sa pluie et ses noms à coucher dehors.

Le style est fluide, le livre se lit vite et bien.

En conclusion, un polar qui m'a bien plu et fait passer un bon moment.

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Ma notation

entre






et




mardi 23 octobre 2012

Rebelle de Caragh O'Brien - Vepug



 Auteur : Caragh O'Brien

nb de pages : 396

Série : Birth Marked, Tome 01

Catégorie : dystopie, ado


Résumé officiel
Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

Mon avis


Voilà un roman dystopique de très grande qualité. Nous entrons dans un univers certes très commun avec les autres romans du même genre : un monde divisé en deux, les nantis et les autres... L'héroïne est issue du milieu le plus défavorisé des deux. Mais, la thématique de l'histoire tourne autour des naissances et de la génétique, sujet que je n'avais pas encore vu abordé de cette manière... Il y a beaucoup de poésies dans les descriptions des naissances effectuée par Gaïa, apprentie sage-femme.
Dans ce monde, les trois premiers bébés nés chaque mois sont emportés du monde miséreux vers le monde des nantis... Gaïa en entrant en lutte contre l'Enclave va mettre au jour les problèmes de santé liés aux unions cosanguines de l'Enclave. Courageuse jeune fille de 17 ans, Gaïa va partir au secours de ses parents enlevés injustement et va se rendre compte de la réalité des vies dans l'Enclave et en dehors de celle-ci. Bientôt, elle va se révolter contre le système en place et les légendes qui l'accompagnent. Constamment sous l'emprise du doute elle va se révélée forte et attachante, prenant en charge un poids trop grand pour son âge.
Autour d'elle tournent d'autres personnages qui, eux aussi doutent. On sent que tout le système politique mis en place par l'Enclave peut exploser à tout moment grâce aux réfléxions des différents personnages.



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Ma notation

Une héroïne attachante, très forte et hors norme


A comme Absolument immanquable


La Rivière noire, d'Arnaldur Indridason

 Auteur : Arnaldur Indriðason

Traduit de l'islandais par Éric Boury

360 pages, Editions Points (Policier), 2012

Série : Enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson

Catégorie : Policier







Résumé

Dans un appartement à proximité du centre-ville, un jeune homme gît, mort, dans un bain de sang. Pas le moindre signe d’effraction ou de lutte, aucune arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime, entaille que le légiste qualifie de douce, presque féminine. Dans la poche de sa veste, des cachets de Rohypnol, la drogue du viol… Il semblerait que Runolfur ait agressé une femme et que celle-ci se soit ensuite vengée.
Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage un parfum puissant et inhabituel d’épices, qui va mettre Elinborg, l’adjointe d’Erlendur et cuisinière émérite, sur la piste d’une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien, et bien qu’elle soit persuadée d’avoir commis ce meurtre rien ne permet vraiment de le prouver. Des indices orientent les inspecteurs vers d’autres sévices soigneusement tenus secrets.
En l’absence du commissaire Erlendur, parti en vacances, toute l’équipe va s’employer à comprendre le fonctionnement de la violence sexuelle, de la souffrance devant des injustices qui ne seront jamais entièrement réparées, et découvrir la rivière noire qui coule au fond de chacun.


Mon avis

Je suis fan de l’Islande depuis longtemps, et encore plus depuis que j’ai eu la chance d’y aller en vacances. Alors une fois de retour, quand j’ai découvert les romans d’Arnaldur Indriðason, je n’ai pas mis longtemps à craquer.
Ce roman de la série des enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson est un peu atypique : pour une fois, pas d’Erlendur à l’horizon. L’auteur fait la place à l’un de ses fidèles adjoints, Elinborg. On savait déjà, au fil du portrait brossé par petites touches d’un épisode à l’autre, qu’elle avait une vie de famille et une passion pour la cuisine, surtout exotique. Cette fois, le portrait gagne en épaisseur à l’occasion d’une enquête pour meurtre qui, étonnamment, fait appel aux capacités culinaires d’Elinborg.
J’ai beaucoup aimé cet épisode qui étoffe l’univers « erlendurien » en suivant des personnages toujours très humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Comme d’habitude, l’intrigue s’accompagne d’une plongée dans la société islandaise, son histoire, ses tragédies, ses paysages qui ne manquent jamais de me faire voyager, même lorsque la météo fait des siennes.
Le commissaire m’a manqué, tout de même…

N° 15/26 dans le challenge ABC 2012


Ma notation


A = A quand le prochain voyage ?

dimanche 21 octobre 2012

"Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien!)" de Jérome K. Jérome (Felina).


 Auteur : Jérome K. Jérome.

Nb de pages : 271.

Série : Unique.

Catégorie : Humour.












Résumé officiel ou personnel

Las de la vie qu'ils mènent à Londres, trois amis décident de prendre des vacances. Malgré les protestations de leur chien Montmorency, les voilà partis en bateau sur la Tamise, bien résolus à mener une vie saine, heureux de découvrir les charmes de la campagne anglaise. Voilà un paisible voyage qui devient un enchaînement de catastrophes hilarantes...

Mon avis

L'année dernière, j'ai lu et adoré le livre de Connie Willis "Sans parler du chien", dans lequel l'auteur faisait référence à ce roman de Jérome K. Jérome. Je l'ai donc noté sur mes tablettes, et il est venu naturellement s'insérer à la lettre J, de mon challenge ABC cette année. Voilà pour le contexte de cette lecture.

"Trois hommes dans un bateau" est un roman à l'humour So british! Au début, j'ai été assez surprise par cette façon de voir la vie, du moins de l'exprimer à travers les pages de ce récit. J'imaginais alors ce périple en noir et blanc, type film muet, avec pour personnages centraux Laurel & Hardy en compagnie de Buster Keatton, sans parler du chien. ^^ Notamment lorsque j'ai lu l'extrait ci-dessus, je n'ai pu m'empêcher de rire toute seule, imaginant tout à fait vivre cette situation, même si ça n'a jamais été encore le cas (Touchons du bois. Quoique maintenant, il y a ces petites tentes qui se montent toutes seules en quelques secondes... Ouf!). Hilarant. (...)


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Ma notation


C = Correct ou Clapotant

La Trilogie des elfes de Jean-Louis Fetjaine




Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Nb de pages : 920
Série : trilogie
Catégorie : fantasy





Résumé officiel

Il y a bien longtemps, avant même Merlin et le roi Arthur, le monde n'était qu'une sombre forêt peuplée d'elfes et de races étranges dont nous avons aujourd'hui perdu jusqu'au souvenir. Dans ces temps anciens, les elfes étaient un peuple puissant et redouté des hommes.
Voici le récit de leurs dernières heures, depuis la rencontre du chevalier Uter et de Lliane, la reine des elfes. L'histoire d'une trahison et de la chute de tout un monde, d'un combat désespéré et d'un amour impossible.

Mon avis

Avis sur le tome 1 :
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, à tel point que je ne lisais qu’un chapitre par jour. Les ficelles sont trop visibles, les descriptions trop lourdes et pas toujours bien placées (quel est l’intérêt de savoir qu’Uter reluque les seins de Lliane et qu’elle le sait alors qu’ils sont en train de fuir pour sauver leur peau ? Cela casse complètement le rythme de l’action). Le cliché du « les hommes sont les méchants » m’a achevée. J’ai donc commencé à m’intéresser à l’intrigue qu’au moment où la compagnie quitte Kab-Bag. Donc environ la moitié du roman.
Malgré un début très difficile, je veux connaître la suite. Fetjaine a réussi à m’étonner alors que je disais que l’histoire du complot était cliché (même si obligatoire) et prévisible. J’ai beaucoup aimé l’entrée en scène du nouveau personnage à la toute fin du roman. Ça nous oblige à continuer tout de suite sur le tome 2 !

Avis sur le tome 2 :
Finie l’épopée héroïque, nous entrons enfin dans le cœur du sujet : les prémices de la guerre sainte. Et c’est cet hospice défavorable aux peuples dits féériques que nous découvrons une autre personnalité aux personnages déjà rencontrés auparavant. On s’y attache complètement différemment. Autant je trouvais Lliane hautaine et incarnant parfaitement la mary-sue dans le tome 1, autant ici elle gagne en profondeur. A contrario, Uter, qui était attachant et représentait le bon petit héros standard, est ici complètement tourmenté et manipulé par ceux qui l’entourent : Merlin, Lliane, les trois peuples, Ygraine, et même Excalibur si on y réfléchit bien.
L’univers devient vraiment très noir, mais cela me rassure pour la suite dans le tome 3. J’avais peur d’avoir une énième copie du Seigneur des anneaux. Les motifs sont les mêmes, mais dans La Nuit des elfes, Fetjaine arrive vraiment à s’en détacher avec des thèmes phares : symbolisme et mysticisme. Ces deux mots résument très bien tout le chaos qu’ont engendré les guerres qui se déroulent dans ce tome. Celle des nains prend vite fin et on assiste aux débuts d’une autre qui va s’interrompre brutalement avec le choix d’Uter, devenu le Pendragon.
Cependant, il y a un problème  récurrent au tomes 2 et 3 : des personnages nombreux certes, mais qui servent de décor. Un Bran très mal exploité, un Ulfin qu’on associe plus à une plante qu’à un chevalier et un Léo de Grand que je croyais mort pendant le tournoi. Une fin un peu pathétique pour Llandon, un peu trop facile. Ah oui, et une minuscule apparition de Fréhïs le Barbare. Une minute de gloire et paf plus rien. Dans tout ça, j’ai trouvé aussi que les humains étaient trop facilement méchants. Seuls les elfes arrivent à être multi-facettes alors même que leur nature le leur interdit.
Cependant, Fetjaine semble s’améliorer à chaque tome dans son écriture donc je m’attends à quelque chose de meilleur pour la fin. Car oui, maintenant je suis très impatiente de connaître le fin mot de l’histoire !

Avis sur le tome 3 :
Du début à la fin, la question des descriptions sera ma hantise éternelle. Néanmoins, Fetjaine a encore mûri dans cet ultime tome. Elles sont mieux amenées et elles rentrent parfaitement dans le roman de chevalerie. Genre qui, même s’il est riche en connaissances, fait partie de ceux que j’aime bien mais qui, s’il est utilisé à outrance, a le don de m’ennuyer. Au Moyen-âge, les redites et les descriptions répétitives ne sont pas un problème car c’est une littérature écrite ET orale. L’ancien français avait d’ailleurs des mots bien plus synthétiques que les nôtres pour décrire un lieu, un vêtement, une condition ou une relation. De ce fait, les descriptions ne sont pas ennuyantes. Fetjaine a changé sa manière de faire, mais étant donné qu’il se répète parfois pour rappeler ce qui s’est passé dans « l’épisode précédent », j’ai sauté ces passages de redites. Fetjaine a d’ailleurs bien raccourci ses romans quand il a écrit sa Chronique des elfes. Son projet a été très ambitieux, mais très lourd aussi.
Le texte est violent, cruel et froid. On sent une évolution par rapport aux premiers volumes. Les derniers chapitres permettent de faire monter la pression et le visage de l’Innommable est bien caché jusqu’à la fin. Il reste encore des personnages qui ne servent à rien. Je pense surtout à Fréhïr. Il est le père de Galaad dans cette version de la légende arthurienne, mais… son rôle d’ancien héros de la légende n’est pas utilisé. Il apparaît comme ça de temps en temps au début et à la fin. En lisant les premiers chapitres, j’ai vraiment cru qu’on allait développer son caractère, mais rien. C’est également le cas de Maheolas : il apparaît dans ce troisième tome, mais il se confond très vite avec l’Innommable. Pour le non initié, il ne repérera pas l’autre nom de Méléagant, qui appelle à l’apparition de Lancelot.

En bref : Cette trilogie est très élitiste et Fetjaine a eu du mal à combattre sur tous les fronts. Beaucoup d'ambition pour recréer l'épopée à l'ancienne, mais son traitement donne un effet de "trop" ou "pas assez" selon ce qu'on étudie. Si j'avais à choisir un seul tome, je prendrai le 3. Il traite l'entrée du christianisme dans la vie celte avec beaucoup de poigne et avec une interprétation très différente, voire perturbante. Pourquoi l’Innommable tue certains enfants et en garde d’autres ? Pourquoi le Mal incarné est-il tué par la lance des Monstres tenue par Galaad, ce qui fait faire un rapprochement entre le talisman des monstres et la lance qui a piqué le Christ ? Est-ce cela l’épreuve du Graal ? Où est passé Maheolas, l’interprétation de Fetjaine de Méléagant ?
Si Liliane devient la dame du Lac qui élève Lancelot, que va devenir Morgane, sa fille ? Liliane est présentée comme la Grand Mère. Voire peut-être la Grande Déesse ?

Lien vers l'article sur mon blog -  N° 18 dans le challenge ABC 2012

D = Difficile à terminer

Les aventures du juge Ti, de Robert van Gulik



 Auteur : Robert van Gulik

665 pages, Éditions La Découverte, 2009

Série : Les aventures du Juge Ti

Catégorie : Policier, Historique








Résumé

La première édition complète et chronologique des célèbres aventures du juge Ti, avec l'intégralité des illustrations de l'auteur. Ce volume, premier des quatre qui formeront l'œuvre complète, contient, dans l'ordre : "Trafic d'or sous les T'ang", "Cinq nuages de félicité", "Une Affaire de ruban rouge", "Le Passager de la pluie", "Le Paravent de laque" et "Meurtre sur un bateau-de-fleurs".

Mon avis

Dans le cadre du challenge Polar historique de Samlor, j’ai eu envie de découvrir ce juge Ti dont j’avais déjà maintes fois entendu parler. La parution d’une intégrale répondait parfaitement à ma boulimie de lecture, et je n’ai pas été déçue du voyage ! Robert van Gulik – sa biographie en préface vaut le détour – s’est magistralement imprégné d’une époque et de ses codes littéraires. On se retrouve plongé dans la Chine du VIIe siècle avec ses coutumes, son administration impériale, ses usages codifiés, mais aussi sa population truculente, ses légendes et superstitions, ses soubresauts politiques et militaires.
Sorte de Sherlock Holmes d’Extrême-Orient, le juge Ti n’hésite pas à se déguiser pour débrouiller les écheveaux de mystère qui se dressent immanquablement devant lui, et fait preuve d’un sens aigu de l’observation et de la déduction pour mettre la main sur les coupables – qui s’empressent d’avouer leur forfait dès qu’ils se retrouvent au pied du mur. Ses lieutenants, dont le recrutement donne lieu à une scène des plus originales, le secondent efficacement et lui permettent d’intervenir en plusieurs endroits simultanément, mais c’est toujours le juge qui, armé d’une bonne tasse de thé, finit par tirer les bonnes conclusions : les méchants sont châtiés et les innocents récompensés.
Chaque péripétie est prétexte à découvrir un pan de la société, des nobles et des lettrés aux plus humbles paysans, en passant par les voleurs de grands chemins. Du tribunal aux infâmes gargottes des bas-quartiers, des temples aux bateaux-de-fleurs, les descriptions sont vivantes et colorées, les scènes de la vie quotidienne alternent avec les événements de l’intrigue policière et les indices qui mènent au dénouement. Tous les éléments sont réunis pour une lecture agréable, simple sans être simpliste, instructive et en même temps pleine d’humour.



N° 14/26 dans le challenge ABC 2012
N° 5/6 pour le challenge Polar historique de Samlor

Ma notation


A = Absolument délicieux !

vendredi 19 octobre 2012

Du domaine des Murmures, de Carole Martinez


 Auteur : Carole Martinez

200 pages, Éditions Gallimard, 2011



Catégorie : Historique








Résumé

En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.

Mon avis

Premier bouleversement, d’une part parce que je n’arrive pas à mettre la main sur mon M initial, d’autre part parce que j’avais quand même envie de parler de ce livre. Une amie m’avait fait découvrir Carole Martinez et son Cœur cousu, une véritable pépite. Du domaine des Murmures me faisait donc de l’œil dès sa sortie. En plus, j’adore les récits qui se déroulent au Moyen-Âge, époque pas forcément facile à vivre, mais riche en événements, et Esclarmonde m’avait l’air d’être un personnage assez extraordinaire.
J’en attendais peut-être trop ? J’ai encore une fois beaucoup aimé l’écriture, les petits grains de fantastique semés dans un récit qui pourrait sembler purement historique, les paysages superbement évoqués. Mais le fond du récit m’a un peu laissée perplexe. Le caractère d’Esclarmonde m’est peut-être trop étranger, son mysticisme absolu de voyageuse immobile et sa fin passablement tragique m’ont déroutée. J’ai dû louper quelque chose, peut-être qu’un jour je le relirai pour en avoir le cœur net !


N° 13/26 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


C = Curieux. Un bon roman même si je n'ai pas vraiment accroché

jeudi 18 octobre 2012

Raison et sentiments, de Jane Austen (Stellabloggeuse)






Auteur : Jane Austen

443 p.

Tome unique

Classique - Romance







Résumé


Injustement privées de leur héritage et dédaignées par un demi-frère avare et influencé par son intraitable épouse, Madame Dashwood et ses trois filles partent s’installer dans une maison très modeste à laquelle on donne le nom de « chaumière ». Elles sont rapidement acceptées par la bonne société locale et la cadette, Marianne, a rapidement des prétendants. Cette dernière vis ses sentiments d’une manière intense, sans chercher à les dissimuler, mais s’expose à une vive souffrance. Quant à son aînée, Elinor, elle n’est gouvernée que par la raison et s’efforce de cacher à tous à quel point l’homme auquel elle s’était attachée dans sa précédente résidence lui manque. Jusqu’où leur raison et leurs sentiments mèneront ces deux jeunes femmes ?

Mon avis

Avec ce roman, j'ai aimé retrouver la plume et l'ambiance caractéristique de Jane Austen, sa manière de dépeindre la vie de la bonne société en mettant ses travers en évidence. On retrouve une galerie de personnages et de caractères. Mais justement, les personnages ne m'ont pas vraiment conquise, qu'il s'agisse des deux héroïnes Elinor et Marianne, la sage et la passionnée, ou des hommes, qui manquent de charisme. Je n'ai non plus retrouvé l'humour et les dialogues délicieux qui m'avaient tant plu dans Orgueil et Préjugés. L'intrigue amoureuse m'a peu intéressée au départ, mais j'ai mieux accroché à la seconde partie du roman et la fin m'a plu. En résumé, il y a de bonnes choses,  mais tout cela aurait mérité d'être un peu plus travaillé (il s'agit du premier roman de Jane Austen à avoir été publié).

J'ai aimé :  l'écriture de Jane Austen - l'ambiance du roman - l'importance des liens familiaux - la fin (bien qu'un peu rapide)

J'ai regretté : des personnages soit légèrement caricaturaux soit peu creusés - le manque d'humour

Pour un avis plus détaillé sur mon blog c'est par ici - N° 22 dans le challenge ABC 2012 (lettre A)

Ma notation


Correct : il ne manquerait qu'un peu plus de travail sur les personnages et sur les dialogues pour en faire un roman aussi délicieux que "Orgueil et préjugés"...

mercredi 17 octobre 2012

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer - miss bunny


Auteur : GLATTAUER, Daniel

nb de pages : 348

Série : Saga Emmi et Leo, 2 tomes à date

Catégorie : contemporaine

Résumé officiel ou personnel

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d'un chagrin d amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaître l'autre qu'ils n'ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Mon avis

 Ce livre m'a été offert par Florel lors de notre toute première rencontre et elle m'avait dit : "j'ai vu qu'il était dans ta wish. Moi il ne m'a pas trop plu, mais bon, tu verras !".

Et j'ai vu.

Quel ennui, mais quel ennui !!! Si l'idée de départ était rigolote, je n'ai jamais réussi à m'intéresser à ces deux personnages bavards mais qui ne disent rien, et surtout qui répètent constamment la même chose. Emmi est arrogante et énervante au possible, jalouse sans vraiment avoir le droit de l'être, et surtout, c'est une sale allumeuse.
Quand à Leo, pfff... Il est loin d'être charmant. Personnellement, j'aurais très vite arrêté la correspondance.

Je ne vois pas l'intérêt d'un tel livre : cela n'amène rien, les mails échangés ne sont pas savoureux, mais creux comme leurs expéditeurs. Il n'y a pas d'humour, ni de drame sous-jacent, rien d'autre que du vide.

Quand à la fin, j'hésite entre dire que c'est du foutage de gueule ou extrêmement bien trouvé. Je n'arrive pas à me décider (comme les protagonistes, ça doit être contagieux).

Un livre qui franchement ne mérite pas les éloges qu'il a reçus.


 N° 19 dans le challenge ABC 2012



Ma notation

"Dernière nuit à Twisted River" de John Irving (Felina).



Auteur : John Irving

Nb de pages : 679.

Série : Unique.

Catégorie : Contemporain.











Résumé officiel ou personnel

1954, au nord du New Hampshire, à Twisted River, pays sauvage des bûcherons et des flotteurs de bois, les draveurs, Dominic Baciagalupo, 30 ans, veuf et père de Danny, 11 ans, travaille comme cuisinier avec, pour garde du corps Ketchum, l’ogre anarchiste au grand coeur, l’ami de toute une vie.
Suite à la mort malencontreuse de Jane, sa maîtresse, causée par Danny qui l’a prise pour un ours, père et fils fuient le courroux revanchard du shérif Carl, l’« officiel » de la dame. Première étape, Boston, où Dominic cuisine dans un restaurant italien, où Danny rêve de devenir écrivain. De nouveau inquiétés par le shérif, les Baciagalupo se bâtissent une nouvelle vie dans le Vermont : après avoir tâté de la gastronomie chinoise, Dominic se lance à son compte avec succès, et Danny devient un écrivain célèbre.
Ultime étape : Toronto. Mais on n’échappe pas à la rage vengeresse du shérif !

Mon avis


Longtemps j'ai patienté avant d'acheter ce roman, dont j'attendais la sortie en format poche. Oui, je sais j'ai un petit côté cinglé en ce qui concerne les livres, mais ce format a deux avantage pour moi: il ne déparera pas avec les autres romans d'Irving, et il est moins cher qu'un grand format. Mon porte-monnaie me remercie. ^^  Et finalement, à part le fait de le croiser régulièrement dans les rayons des librairies, je n'ai pas été tentée plus que ça, car je n'ai pas lu de critiques enthousiasmes sur ce dernier, et peu de répercussion dans la presse (ou alors j'ai inconsciemment fermé les yeux lorsqu'il y en avait...).
Un fait doit être posé d'emblée, John Irving est l'un de mes auteurs favoris, donc à chacun de ses romans la barre est placée assez haut. Et là, dur. J'ai ressentis - plus que lors de ma lecture de ses autres romans - un ennui profond, durant, je dirai, un bon tiers du roman, mais je me suis accrochée: auteur-favori oblige. ^^


Lien vers l'article sur mon blog -  N° 17/26 dans le challenge ABC 2012

Ma notation

C = Correct ou Clapotant

World without End, de Ken Follett


 Auteur : Ken Follett

1030 pages, Editions Signet

Série : Pillars of the Earth (Les Piliers de la Terre)

Catégorie : Historique









Résumé

1327. Quatre enfants sont les témoins d'une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d'enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d'Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées...
Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d'être médecin, devra défier l'autorité de l'Église, et renoncer à celui qu'elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie mais, ne pouvant épouser celle qu'il a toujours désirée, rejoindra l'Italie pour accomplir son destin d'architecte ; Ralph son jeune frère dévoré par l'ambition deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.
Prospérités éphémères, famines, guerres cruelles, ravages féroces de la peste noire...


Mon avis

Avant de m’attaquer à World without End, j’ai « relu » en diagonale Les piliers de la Terre, histoire de me remémorer un peu le contexte. Ce n’était pas indispensable, puisque cette suite se déroule deux siècles plus tard, mais c’était plaisant de pouvoir relever les allusions aux personnages du premier opus en retrouvant leurs descendants.
J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être la méchanceté gratuite de certains personnages ? C’est un peu gros, parfois, mais les principaux protagonistes ne sont pas tous de purs gentils, loin de là ! Pas de manichéisme caricatural dans ces portraits qui font le tour de la société anglaise de l’époque – politique, culture, commerce, religion, médecine, architecture, tous les sujets sont abordés.
Cela dit, le livre ne m’est pas tombé des mains, bien au contraire : après un début laborieux, je me suis retrouvée happée par la curiosité, jusqu’au dénouement. Au final, pas un énorme coup de cœur, mais une belle plongée dans le Moyen-Âge autour de la cathédrale de Kingsbridge.


N° 12/26  dans le challenge ABC 2012

Ma notation


B = Bon tout simplement

lundi 15 octobre 2012

Persuasion, de Jane Austen

 Auteur : Jane Austen

Traduit par André Belamich

254 pages, Editions 10/18 (1980) - Première parution en français : 1821

Catégorie : Classique



Résumé

Anne est la seconde fille de l'honorable Sir Elliot de Kellynch. Persuadée par son amie Lady Russel, elle a dû rompre ses fiançailles avec le jeune Frederick Wentworth, un officier de marine pauvre, car il ne présentait pas les assurances d'un bon parti. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l'amiral Croft, qui se trouve être le beau-frère de Frederick. Anne appréhende de revoir celui qui est resté son grand amour. Alors que s'achève la guerre avec la France, le capitaine Wentworth, fortune faite, revient avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d'Anne la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader... Dernier roman complet de Jane Austen, achevé en août 1816, un an avant sa mort, Persuasion offre la satire d'une société engoncée dans ses principes, ainsi qu'une galerie de personnages croqués sans aménité : un père futile qui ne pense qu'à son apparence, un soeur cadette égoïste et hypocondriaque, un cousin arriviste, une veuve manipulatrice... Comme dans Northanger Abbey, la vie mondaine et superficielle de Bath sert d'arrière-plan.

Mon avis

Génial ! J’ai vraiment découvert Jane Austen, comme beaucoup, avec Orgueil et Préjugés – le film, qui plus ai, car je n’ai pas souvenir de l’avoir lu, mais ça ne saurait tarder. En attendant, Persuasion figurant dans la liste du baby-challenge Classiques de Livr@ddict, c’était l’occasion de découvrir sa prose en toutes lettres.
Mademoiselle Anne Elliot me laisse une impression aussi jubilatoire qu’Elisabeth Bennett. C’est un plaisir de suivre cette jeune femme (même si elle se décrit parfois comme une quasi-vieille fille) qui dévoile l’envers du décor où elle se meut avec aisance, forte d’un tel sens de l’observation et de l’analyse des comportements qu’on la dirait presque spectatrice plutôt qu’actrice de son époque.
Avec tant de distance, on se demande si elle ne risque pas de passer à côté des sentiments. Mais ce portrait de la « bonne société » britannique est brossé avec tant d’humour et de sensibilité qu’elle reste très humaine, et Jane Austen termine en offrant à son héroïne le bonheur qu’elle a largement mérité par son comportement irréprochable et désintéressé ! Tout est bien qui finit bien !
Qu’on aime ou pas le XIXe siècle, c’est un récit animé, moqueur sans tomber dans la caricature – ou alors une caricature légère et bienveillante qui montre bien que même dans le carcan d’une société si rigide, ces dames réussissaient à n’en faire qu’à leur tête !


N° 11/26 dans le challenge ABC 2012

Ma notation


A = Absolument bourré d'humour, l'air de rien

Le Fils de Neptune, de Rick Riordan

 Auteur : Rick Riordan

Traduit par Mona de Pracontal

550 pages, Editions Albin Michel (2012)

Série : Héros de l'Olympe, tome 2

Catégorie : Jeunesse, Fantasy






Résumé

La déesse Gaïa s'apprête à lever l'armée des Géants, rappelés du Styx, pour faire régner le chaos sur le monde. Face à une telle menace, tous les demi-dieux doivent s'unir... Au Camp Jupiter, deux jeunes Romains sont désignés pour cette quête désespérée : Hazel Levesque, fille de Pluton, et Frank Zhang, un descendant des Argonautes. Mais la prophétie ancienne parle d'un trio. Et c'est un demi-dieu grec, au nom bien connu, qui doit leur prêter main-forte. Un héros qu'on croyait disparu, un héros appelé... Percy Jackson.

Mon avis

Depuis 2011, toute la famille était dans les starting-blocks… Avec Le Héros perdu, nous nous étions lancés dans la lecture des nouvelles aventures de Percy Jackson, ou plus exactement d’une nouvelle saga « olympienne ». Point de Percy dans le premier tome, il fallait donc attendre Le Fils de Neptune pour savoir enfin ce qui était arrivé à notre héros (au sens grec du terme) préféré.
Aucune déception dans ce nouvel opus ! Percy, comme d’habitude, est dans de beaux draps dès les premières pages, et la galerie de nouveaux personnages qui l’entoure n’a rien à envier aux pensionnaires du Camp des sang-mêlés. Côté ennemis, c’est pareil, un vrai régal.
Comme toujours, Rick Riordan donne habilement vie aux mythes de l’Antiquité. Dans cette nouvelle saga, il ajoute Rome à la Grèce, et je dois dire que le mélange m’a parfois donné le tournis. Mais qu’importe, au final c’est une porte grande ouverte vers toute une culture qui, vue sous cet angle, ne semble soudain plus aussi hermétique qu’elle pouvait l’être en cours d’histoire.
Mine de rien, cette saga est aussi une réflexion sur la différence, l’intégration, l’amitié et les liens familiaux. Si, si, tout ça !
L’écriture est toujours aussi enlevée, originale, imagée, bref, ça se dévore avec jubilation de la première à la dernière page.
Voilà un deuxième tome qui tient toutes les promesses du premier et qui n’a qu’un défaut : ce n’est pas encore fini ! Le Fils de Neptune se termine sur la perspective d’une « réunion de famille » et d’une nouvelle quête pour laquelle il va encore falloir attendre La marque d’Athéna.
C’est qui, déjà, la déesse de la patience ?

N° 10/26 dans le challenge ABC 2012

Ma notation



A = Admirable ou Absolument immanquable

dimanche 14 octobre 2012

Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien !) de Jerome K. Jerome (Frankie)

 Auteur : Jerome K. Jerome

nb de pages : 271

Série : non

Catégorie : Classique - Humour






Résumé personnel

Jerome et ses deux amis, George et Harris, lassés de la vie londonienne, décident de partir 15 jours en canot sur la Tamise. Ils embarquent avec eux Montgomery, le chien de Jerome. Ce qui devait être une partie de plaisir devient vite un voyage semé d'embûches et c'est l'occasion pour Jerome de se rappeler d'autres événements et péripéties.

Mon court avis

Voilà un livre dont j'attendais beaucoup, après avoir lu Sans parler du chien de Connie Willis et qui m'a énormément déçue.

L'auteur digresse sans fin et tout est prétexte à autre chose que le voyage sur la Tamise, finalement. Moi qui aime particulièrement l'humour anglais, celui-ci m'a complètement laissée de marbre ici et je me suis vraiment ennuyée. Heureusement que le livre est court sinon j'aurais abandonné.

Aucun des personnages ne m'a plu, ils passent leur temps à se fâcher, se tirer dans les pattes et on se demande comment ils peuvent être amis.

Cependant, il est plutôt bien écrit et dans un style qui se veut effectivement humoristique (même s'il m'a peu arraché de sourires...).

En conclusion, je ne veux pas vous empêcher de le lire et cet avis n'engage que moi. Peut-être vous plaira-t-il si vous le lisez.


Lien vers l'article sur mon blog -  N° 19 dans le challenge ABC 2012


Ma notation


samedi 13 octobre 2012

Le Diable vit à Notting Hill de Rachel Johnson - miss bunny

 Auteur : JOHNSON, Rachel

nb de pages : 388


Catégorie : Chick-lit


Résumé officiel

L'argent ne fait pas le bonheur... même quand on habite sur un square privé de Notting Hill, l'adresse la plus branchée, la plus recherchée, la plus snob de Londres. Prenez Clare et Mimi. Elles ont moins de quarante ans, sont mariées, copines, voisines, mènent une existence de rêve. Jusqu'au jour où débarque un milliardaire américain, célibataire et démon tentateur. Le ver est dans la pomme. Chassés-croisés amoureux et intrigues immobilières se succèdent sur la verte pelouse. Ce coin de paradis si cher payé se révèle infernal. Notting Hill ? Notting Hell plutôt ! La tranquillité des beautiful people vole en éclats. Et le lecteur, lui, éclate de rire. Comédie de moeurs dans un jardin anglais, Le Diable vit à Notting Hill est un roman hilarant. Son auteur, Rachel Johnson, journaliste et soeur du maire de Londres, connaît son square sur le bout de la plume. Elle y a vécu pendant des années avant de le fuir...

Mon avis

 La couverture me tentait bien, et il faut dire que chez France Loisirs, j'ai tendance à craquer pour un Piment pour mon achat du trimestre, parce qu'ils sont moins chers que les autres livres qu'ils proposent...

Je ne suis pas motivée pour faire un article complet - enfin c'est surtout que je ne sais pas par quel bout le prendre - donc je vais me contenter d'un j'aime / j'aime pas.

J'ai aimé :
- le lieu de l'action
et c'est tout.

Je n'ai pas aimé :
- la narration double à la 1e personne, avec alternance des chapitres et des narratrices (beurk beurk, je me demande pourquoi les auteurs continuent à faire ça alors que c'est super pénible)
- le personnage de Clare, obnubilée par la richesse et les marques (si elle a pas cité les marques de tous les objets qu'elle touchait tout le long du livre, je ne sais pas ce qu'elle a fait)
- le personnage de Mimi, que j'avais envie de frapper
- le thème principal du livre : l'adultère, présent dans quasi chaque maison présentée dans l'histoire. Super.
- le fait qu'on ait parfois du mal à savoir qui est qui
- la traduction qui a laissé volontairement plein de mots en anglais, ce qui donne un ton branchouille beurk au livre (tout ce que j'aime)
- le personnage présenté comme LE séducteur et qui en fait est inexistant

Bref, voilà un livre que je ne vous recommande pas du tout !

N° 18 dans le challenge ABC 2012


Ma notation

dimanche 7 octobre 2012

La Ballade de Pern, tome 01 : Le Vol du dragon de Anne McCaffrey

 Auteur :McCaffrey Anne

nb de pages : 310

Série :17

Catégorie :Fantasy








Résumé officiel

Tout est calme en tous lieux sur la planète Pern.
Les terrifiantes incursions des Fils argentés ont cessé depuis des temps immémoriaux. Les habitants ne savent plus pourquoi ils vivent dans des grottes et versent la dîme aux chevaliers-dragons. On ne croit plus les mythes relatifs à leurs folles chevauchées sur les grands dragons télépathes et à leur lutte d'éclat contre les redoutables Fils, qui anéantissaient toute vie organique. Les dragons deviennent rares dans le ciel de Pern.
Mais le chevalier F'lar, maître du dragon Mnementh, se remet à étudier les vieilles légendes. L'Etoile Rouge se rapproche. Bientôt les Fils se remettront à tomber. Sur Pern il faut organiser la défense, et pour commencer rendre à la race des dragons son antique fécondité. Une nouvelle Reine va naître. Il faut une fille énergique pour la chevaucher. Où trouver celle en qui survit le don ancestral ?

Mon avis

Dans ce monde on trouve des dragons vivant en osmose avec des humains et qui ont pour but de protéger les leurs d'une menace mortelle et mystérieuse. Seul soucis cette menace  n'a pas refait surface depuis 400 ans et du coup tout le monde s'est un peu endormi.
Anne McCaffrey nous fait découvrir un monde riche et complexe, avec des personnages de caractère.


Lien vers l'article sur mon blog -  N° 21 dans le challenge ABC 2012

(pour les liens, mettre le mot désiré en surbrillance puis cliquer sur Associer)

Ma notation





A = Admirable ou Absolument immanquable