nb de pages : 1113 pages (577 + 536)
Série : 2 tomes (cette chronique concerne les deux)
Catégorie : Classique.
Résumé officiel ou personnel
Don Quichotte est l'habitant aisé d'une petite ville d'Espagne qui lit trop de romans de chevalerie. Il est dans la quarante/cinquantaine, n'est pas marié, et décide un jour, contaminé par la folie d'avoir trop lu de romans de chevalerie, de s'établir chevalier errant et de partir sur les routes à la recherche d'aventures avec un paysan de son village, Sancho Panza. Sancho est d'abord présenté comme un idiot gros plein de soupe et grossier, Don Quichotte comme un illuminé fini, un pauvre type qui n'a pas vécu grand chose et du coup délire en prenant ses rêves pour réalité. Les aventures qu'ils vivent sont fausses et grotesque, le ton est tout à fait à la farce.
Mon avis
J'ai pris le parti de ne pas m'affoler sur le challenge ABC de cette année. C'est mon premier, et je m'y suis surtout inscrite pour me contraindre (ce n'est pas le mot exact étant donné que j'y prend plaisir, mais enfin) à lire des gros classiques qui me faisaient peur, ou que je n'ai pas eu le temps de lire pendant mes années prépas.
Donc, Don Quichotte, monument de la littérature, inspiration de nombreuses peintures et mythe, faisait partie de ma liste. Je voulais le lire depuis bien longtemps, parce que, comme beaucoup de gens, l'image d'un homme assez perdu dans son imaginaire pour attaquer des moulins en hurlant que ce sont des géants me séduisait beaucoup. C'est justement ce qui m'a déçue. En fait, le ton est à la farce et non au rêve et à la poésie pure, les ressorts comiques sont dignes de potaches de fond de classe. Pourtant, à mesure qu'on avance dans le tome 1 et que la narration est surtout donnée aux personnages que Don Quichotte et Sancho rencontrent, et qu'ils racontent leurs histoires généralement malheureuses, le ton prend un tour plus subtil.
Quant au tome 2, il est tout à fait moins potache et permet de rentrer dans une lecture un peu plus ambigu, de s'attacher peut être plus aux personnages, de distinguer leur complexité.
Il est dit de Cervantes qu'il a écrit Don Quichotte suite aux échecs répétés de ses précédents manuscrits, frustré de voir que les romans de chevalerie se publiaient comme des petits pains à son époque. Il a d'une certaine manière détourné la tendance. Il est également dit qu'il détestait Don Quichotte. Pour ma part, j'ai lu le deuxième tome de Don Quichotte de la même manière que j'ai pu lire les Trois Mousquetaires quand j'étais plus jeune: d'une traite, sans chercher l'implicite plus avant. Je me suis attachée aux personnages peu à peu (assez lentement étant donné le mal que j'ai eu à lire le tome 1) et j'ai refermé le livre avec une grande tristesse de m'en séparer, surtout sur cette note là que je ne vous dévoilerai pas.
Si vous avez, donc, le courage de vous lancer dans ces deux tomes-géants de la littérature, je vous y encourage. Ayez cependant conscience, en ouvrant le premier tome, que vous serez peut être décontenancés par un style d'écriture très particulier et très farcesque beaucoup plus que poétique, qu'on sent venu d'une époque lointaine et qui pourtant est terriblement moderne.
Merci d'avoir pris le temps de lire ma chronique, et bonnes lectures à vous!
Memories from the missing room - N° 2 dans le challenge ABC 2013
Ma notation
B = Bon tout simplement
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