nb de pages : 454
Série : /
Catégorie : Roman historique, roman noirs
Résumé officiel ou personnel
Paris, 1760. Gaspard, jeune Breton qui a fui la porcherie parentale, se trouve brutalement plongé dans l'univers grouillant et pestilentiel de la capitale, par un été caniculaire. Gaspard se retrouve d'abord pris en main par Lucas, un ouvrier qui travaille au déchargement de billes de bois sur les quais de Seine. Il vivra avec lui sa première relation sexuelle, puis dérivera peu à peu vers la prostitution, éduqué par un libertin pervers, Étienne. Gaspard n'est cependant pas une victime : il veut arriver, et se montre... prêt à tout pour quitter à jamais le souvenir de Quimper et de sa mère « qui sentait la truie ». Il pénètre ainsi dans une société huppée et décadente, séduit des aristocrates, connaît la richesse avec l'héritage d'un de ses amants, le baron Raynaud. Il finit par épouser la fille du comte d'Annovres, autre amant. Mais en lui persiste l'odeur méphitique de la porcherie de Quimper... Roman d'apprentissage mené avec une maîtrise et un sens du récit impressionnants — le cloaque urbain est décrit avec une précision hallucinée —, Une éducation libertine retrace l'ascension et la chute d'un homme asservi par la chair.
Mon avis
Si cette plume se veut ronde et parfois soyeuse, l'auteur a aussi su la noircir, la rendre horrible pour les descriptions de ce Paris chargé d'effluves nauséabonds. Une petite touche rappelant le Parfum de Süsking, à qui l'auteur rend hommage en citant l'un des personnages : « Il avait bien connu un parfumeur du nom de Baldini usant dans son art de procédés similaires. » (P100) Charnier, morgue, fleuve emportant déjection et cadavres, il ne nous donne pas une vision très sympathique de la capitale ! Il n'est sûrement pas très éloigné de la réalité historique, et c'est un des autres points que j'ai appréciés dans cet ouvrage. Au-delà des livres donnant des moeurs légères de l'époque une illusion de romantisme moderne, Del Amo peint la ville dans son horreur, puant, maculant les chausses et les bas de robe de boue, et inondant les salons de parfums masquant le manque d'hygiène.
[...]
Un texte déroutant, une plume épatante, mais.... mais beaucoup de tergiversations, et une intrigue bien pauvre, noyée sous les digressions, qui seront les seuls points négatifs relevés. Un grand attachement au style, que l'on retrouve tout aussi noir, tout aussi coloré d'un point de vu olfactif que chez Süskind.
Lien vers l'article sur mon blog - N° 18 dans le challenge ABC 2013
Ma notation
A = Admirable ou Absolument immanquable
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