Auteur : Antoine Choplin
nb de pages : 158
Catégorie : Roman français
Résumé officiel
Avril 1937, Guernica. Quand il ne donne pas un coup de main à la ferme
du vieux Julian, Basilio passe son temps à peindre des hérons cendrés
dans les marais, près du pont de la Renteria. Ce matin du 26, alors que
nombre d’habitants ont déjà fuit la ville dans la crainte de l’arrivée
des Nationalistes, le jeune homme rejoint son poste d’observation au
bord de l’eau. Amoureux d’une jeune ouvrière de la confiserie, il veut
lui peindre un héron de la plus belle élégance, lui prouver sa
virtuosité et son adresse de coloriste, alors que, déjà, les premiers
bombardiers allemands sillonnent le ciel. Ce n’est pas que Basilio se
sente extérieur au conflit, il a même tenté de s’enrôler chez les
Républicains, mais on n’a pas voulu de lui. En ville, on dit de lui
qu’il a un sacré coup de pinceau. Mais qui peut comprendre sa
fascination pour ces oiseaux, l’énigme de leur regard, leur élégance
hiératique, mais aussi leur vulnérabilité ? Peintre naïf, peut-être que
ce Basilio, mais surtout artiste qui interroge la question de la
représentation. Comment faire pour rendre par le pinceau la vie qui
s’exprime dans le frémissement des plumes ? Questionnement peut-être
plus essentiel encore dans ces temps de cruauté. Car sitôt les premières
bombes incendiaires tombées sur Guernica, Basilio rejoint la ville pour
voir, de ses propres yeux, l’horreur à l’oeuvre. Avec l’aide d’Eusebio,
son ami prêtre, il photographie les avions allemands, pour témoigner de
ce massacre. Mais comment rendre la vérité de ce qu’ils sont en train
de vivre, ceux de Guernica, dans ce cadre limité de la plaque photo ? «
Ce qui se voit ne compte pas plus que ce qui est invisible » dit-il.
Mon avis
Ce roman est une petite merveille
d'écriture. Les mots s'enchaînent les uns derrière les autres avec une
certaine beauté.
Le thème principal abordé dans "Le Héron
de Guernica" est la création artistique que ce soit dans le domain de
la peinture, de la photographie ou de la musique. Basilio est un jeune
espagnol qui veut absolument peindre un héron. Les rapports entre le
héron et Basilio sont très fort. Le héron acceptant la présence du jeune
peintre sans beaucoup bronché. Basilio deviendra le temps de quelques
minutes photographe de l'action immédiat durant les bombardements de
Guernica. Guernica représenté d'après témoignage sur le célèbre tableau
réalisé par Pablo Picasso. Basilio va aller rencontrer l'artiste lors de
la première présentation de la toile au public. La musique, malgré les
horreurs de la guerre est toujours présente, la création musicale
peut-elle aider à mourir ? La représentation artistique de l'horreur
peut-elle se faire par la peinture, ou plutôt par la photographie ? La
peinture doit-elle être une représentation réelle de la vie ou une
métaphore ? Autant de questions sortent de ses 158 pages.
En conclusion : Cette lecture ne nous laisse pas
indemne. Il nous reste un étrange sentiment d'angoisse due à l'horreur
de la guerre et d'espoir due à la beauté de la création artistique
Lien vers mon article de blog - N° 4 dans le challenge ABC 2012
Ma notation
J'ai beaucoup aimé le style et les questionnements sur la création artistique
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