mercredi 17 juillet 2013

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig (Frankie)

Auteur : Stefan Zweig

nb de pages : 158

Série : non

Catégorie : Drame, Classique

 





Résumé officiel ou personnel 

Dans une pension sur la Côte d'Azur, un femme mariée, Madame Henriette vient de s'enfuir avec un jeune homme qu'elle connaissait à peine. Le scandale fait grand bruit. Pour une vieille dame anglaise, cette aventure lui rappelle une autre, similaire, qu'elle vécut il y a plus de 25 ans...

Mon avis
 

Au début, je me suis laissée embarquer dans cette histoire de femme qui part avec un inconnu et qui crée le scandale. Mais cette partie de l'histoire, loin d'être le coeur du livre, n'est en fait que le prétexte à une autre histoire, celle de la vieille anglaise qui au tournant de la quarantaine et alors qu'elle n'attendait plus grand chose de la vie, connut une passion fulgurante pour un jeune homme qui, lui, avait une autre passion, le jeu.

C'est donc cette histoire dans l'histoire que la protagoniste narre au narrateur et je dois dire que si toute cette histoire se veut passionnée, violente dans les sentiments des uns et des autres, triste et désespérée, elle m'a plutôt laissée indifférente. Je l'ai même trouvée vaine une fois refermé le livre, du style "ah bon, tout ça pour ça ?". Après La confusion des sentiments, il faut bien reconnaître que l'exaltation des sentiments chez les personnages de Zweig ne m'émeut absolument pas.

Je n'ai pas passé un moment désagréable non plus, hein, c'est rapide à lire, j'ai eu envie de savoir comment tout cela allait tourner (d'où cette impression de vanité sur la fin) et je me suis délectée du style de l'auteur.

Car pour moi, c'est vraiment la façon dont il écrit qui "sauve" le livre. Sans son écriture, je pense que j'aurais mis nettement moins d'étoiles à ma note. C'est vraiment une très belle écriture qui fait plaisir à lire quand on lit d'autres lectures moins exigeantes le plus souvent. Il y a de beaux passages très visuels, notamment sur les mains du jeune homme qui a attiré l'attention de Mrs C, l'anglaise. On dirait des mains prenant vie de façon indépendantes. En revanche, sur la forme, Zweig n'est pas très novateur dans les 3 romans que j'ai lus. Ici, comme dans les deux autres, il y a une histoire dans l'histoire et je ne sais pas si c'est la même chose dans ces autres romans, mais cela finit par ne pas être très original.

Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages. Disons que le roman est trop court pour qu'on ait le temps de les cerner vraiment mais le peu qu'on découvre d'eux n'est pas forcément attachant.

On peut plaindre Mrs C. bien sûr pour s'être emballée comme une jeune fille et s'être "fait des films" sur un jeune homme qui ne la voit à peine. Quant au jeune homme, c'est un addict au jeu avec le comportement irrationnel que cela induit.

On ne saura jamais qui est le narrateur, juste un client de la pension où se déroule le premier scandale et dépositaire de l'histoire de Mrs C.

En conclusion, voici une nouvelle qui n'a pas passionnée mais dont le style a su me conquérir. Et si vous voulez savoir ce qu'il s'est vraiment passé dans vingt-quatre heures de la vie de Mrs C, lisez-la.

Lien vers l'article sur mon blog -  N° 14 dans le challenge ABC 2013

Ma notation


C = Correct ou Clapotant



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