Traduit de l'hébreu par Francine Lévy
538 pages, Editions Le livre de Poche (1998)
Catégorie : Voyage, Histoire
Résumé
Nous sommes en l'an 999 : la 'sauvage et lointaine Europe' est plongée dans l'attente de l'An Mil où, peut-être, le fils de Dieu reviendra sur terre. A Tanger, l'opulent négociant juif Ben-Attar s'embarque pour une aventureuse expédition avec ses deux épouses, son associé musulman et un rabbin. La nef du Maghrébin traverse l'océan et le mène, par la Seine, à une petite ville nommée Paris. Le but de ce périple : faire comparaître son bien-aimé neveu Aboulafia devant la cour de justice juive pour régler le litige qui les a séparés. Dame Esther-Mina, devenue l'épouse d'Aboulafia, a en effet exigé de lui qu'il rompe sa fructueuse association commerciale avec Ben-Attar, tant elle ressent de répulsion à l'égard de la bigamie de l'oncle. Le jugement rendu à Paris ne satisfait pas les parties : voici que la caravane entreprend un long périple, par voie de terre, jusqu'à Worms, où siège un second tribunal. Lorsqu'ils reviendront sur leurs pas - de Worms à Paris, puis de Paris à Tanger -, les Juifs du Sud seront aussi profondément transformés que l'ont été, à leur contact, ceux du Nord qu'ils laissent derrière eux.
Mon avis
Une lecture très exotique, malgré son cadre géographique bien connu, entre Paris et les bords du Rhin en partant du Maghreb et de Séville. Cette rencontre entre des juifs "du Sud" et ceux "du Nord" donne lieu à un périple sacrément épique. Plutôt triste, aussi, par son dénouement.
Si j'ai eu tant de mal à entrer dans cette histoire, initialement, c'est parce que je n'ai cessé de confondre les personnages principaux, d'autant plus que le début du récit est marqué par un certain nombre d'allers et retours chronologiques. Après avoir décidé que tant pis si je confondais Abou Loufti et Aboulafia, le Rav et Ben Attar, j'ai fini par m'y retrouver.
Le fil rouge de ce voyage, c'est l'amour - l'amour filial et familial, l'amour spirituel, l'amour physique aussi (un rien trop présent à mon goût, parfois, surtout à la fin). La complexité de ce roman vient aussi de ce que tous les personnages passent leur temps à agir en fonction de ce qu'ils pensent que les autres pensent. Tous ces non-dits, renforcés par les difficultés de communication liées aux différences de langue, de culture, de sexe et de religion, pèsent sur les moindres actes, avec des conséquences finalement terribles.
Quand même une belle plongée au coeur d'une époque et de cultures qui ne sont pas les plus connues du Moyen-Age.
Si j'ai eu tant de mal à entrer dans cette histoire, initialement, c'est parce que je n'ai cessé de confondre les personnages principaux, d'autant plus que le début du récit est marqué par un certain nombre d'allers et retours chronologiques. Après avoir décidé que tant pis si je confondais Abou Loufti et Aboulafia, le Rav et Ben Attar, j'ai fini par m'y retrouver.
Le fil rouge de ce voyage, c'est l'amour - l'amour filial et familial, l'amour spirituel, l'amour physique aussi (un rien trop présent à mon goût, parfois, surtout à la fin). La complexité de ce roman vient aussi de ce que tous les personnages passent leur temps à agir en fonction de ce qu'ils pensent que les autres pensent. Tous ces non-dits, renforcés par les difficultés de communication liées aux différences de langue, de culture, de sexe et de religion, pèsent sur les moindres actes, avec des conséquences finalement terribles.
Quand même une belle plongée au coeur d'une époque et de cultures qui ne sont pas les plus connues du Moyen-Age.
N° 21/26 dans le challenge ABC 2012
Ma notation
B = Bon tout simplement
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