samedi 7 avril 2012

Le Cycle d'Ender (1) : La stratégie Ender, Orson Scott Card (Livr0ns-n0us)



Auteur : Orson Scott Card

Nb de pages : 383

Série : 1er tome du Cycle d'Ender (plus d'infos ici)

Catégorie : Science-fiction










Résumé officiel

Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l'attaque des Doryphores...
Aujourd'hui pourtant, une nouvelle invasion menace. Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais le temps est compté. Parmi les élèves-officiers - tous des surdoués, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance... et cela le dépasse. Car c'est entre ses mains que repose le sort de l'humanité. Et Ender n'a que six ans.

Mon avis

Après Les Mages de Westil chroniqué il y a quelques jours sur mon blog, je me replonge dans la bibliographie d'Orson Scott Card pour m'intéresser cette fois-ci au titre qui lui a valu la reconnaissance et deux prix extrêmement prestigieux : le Nebula en 1985 et le Hugo en 1986. Écrivain protéiforme, abordant aussi bien la science-fiction pure et dure que la fantasy ou le conte, Orson Scott Card est un conteur hors-pair. Je le dis et le redis car avec La stratégie Ender, il achève de me convaincre que la science-fiction peut me plaire...

Et pourtant, ce n'était pas gagné. En attaquant cette lecture, je me demandais bien comment je pourrais m'attacher à un petit surdoué de 6 ans évoluant dans un monde empli de vaisseaux et de voyages inter-galactiques, le tout saupoudré d'une bonne dose de manœuvres militaires. J'ai donc commencé ma lecture pleine d'appréhensions... qui se sont bien vite envolées. Dès les premières pages, la magie opère, et Ender nous paraît à la fois extrêmement doué et fragile. Ender est le dernier d'une fratrie de trois enfants, ce qui est très inhabituel et même condamné par la société dans laquelle il vit. "Ender" n'est d'ailleurs qu'un surnom qui signifie "le terminateur", "le dernier", en lien avec son statut de dernier enfant mais surtout car il représente l'ultime espoir du gouvernement pour repousser la menace Doryphore. Victime de son grand frère tyrannique et de parents qui, bien qu'ils l'aiment, ne peuvent s'empêcher d'être envahi par la honte à sa vue, Ender trouve refuge auprès de sa sœur, Valentine, qui le protège comme elle peut. Lorsqu'un envoyé gouvernemental du nom de Graff se présente pour emmener Ender à l'École de la Guerre, station orbitale destiné à former les jeunes soldats, le jeune garçon accepte, conscient du poids qui pèse sur ses petites épaules. Il ne se doute pourtant pas que son destin sera aussi grandiose et dramatique...

Avec La stratégie Ender, Orson Scott Card signe un roman puissant et terrible. Ce récit soulève une foule incroyable de questions déontologiques et philosophiques : jusqu'où peut-on pousser quelqu'un ? Le sacrifice au profit du bien collectif est-il moralement juste ? Toute vérité est-elle bonne à dire ?  Le libre-arbitre existe-t-il ? Rarement je me suis posée autant de questions en lisant un roman. Le tout nous est livré avec une précision chirurgicale qui n'épargne ni la beauté, ni la cruauté. Orson Scott Card excelle dans la dissection des humeurs humaines tout en créant un univers original à partir de concepts déjà tant exploités. La révélation finale m'a littéralement coupé le souffle et j'ai mis pas mal de temps avant de m'en remettre et de me plonger dans une nouvelle lecture.

Même si La stratégie Ender est l'une des œuvres les plus bouleversantes et magistrales qu'il m'ait été donné de lire à ce jour, j'ai tout de même quelques réserves concernant l'univers très "spatial" qui m'a moyennement touchée. J'ajouterais que certains passages assez philosophiques ou stratégiques pourraient sembler complexes et barbants et rebuter certains lecteurs (ce qui n'a pas du tout été mon cas, je précise.) Malgré tout, je décide de classer ce roman en "coup de cœur" et je ne peux qu'insister sur l'extraordinaire qualité de ce titre pour vous convaincre de le lire, si ce n'est pas déjà le cas !

L'article sur mon blog : Livr0ns-n0us (n° 12 dans le challenge ABC 2012)

Ma notation

Terrifiant et grandiose. Un chef d'oeuvre !

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